Evaluation des troubles cognitifs dans la sclérose en plaques (SEP) avant, pendant et après un traitement par immuno-suppresseur
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La sclérose en plaques (SEP), maladie auto-immune dont la particularité est de s'attaquer à la substance blanche, la myéline, qui forme une gaine autour des prolongements des neurones (les axones) du système nerveux central (cerveau, cervelet et moelle épinière). La myéline est à l'axone ce que l'isolant est au fil électrique. Lorsque l'isolant est abîmé, la circulation du "courant" est perturbée.
Mais quelle est l'origine de cette pathologie ? A ce jour, cent cinquante ans après sa première description, il semble qu'il n'y ait pas encore de réponses. En effet, les auteurs parlent de facteurs de risques, de facteurs raciaux et ethniques, de facteurs génétiques, familiaux, infectieux, environnementaux. Malgré l'étendue des données épidémiologiques qui ont donné lieu à de nombreuses hypothèses physiopathologiques, les causes de la maladie et les mécanismes immunitaires induits ne sont pas élucidés.
L'objectif de notre recherche quant à elle, n'est pas de trouver l'origine de cette maladie mais de réaliser une étude longitudinale avec des patients atteints de SEP dans le but de mesurer la variation des troubles cognitifs avant et après un traitement sous Mitoxantrone (Novantrone), un immuno-suppresseur. De plus, nous tenterons de montrer s'il y a un effet du handicap physique sur la détérioration cognitive. Nous comptons également mettre en évidence l'effet de la dépression sur les troubles cognitifs.
Lors de cette étude, nous allons tenter dans un premier temps de vous présenter cette maladie ; son évolution au cours de l'histoire humaine, sa description au niveau de ses symptômes, ses différentes formes cliniques, les méthodes et techniques pour poser son diagnostic, ainsi que les traitements qui ne font que ralentir son évolution. En effet, il n'existe à ce jour, encore aucun traitement pouvant guérir définitivement cette pathologie.
Dans un second temps, nous nous attacherons à définir les différents troubles cognitifs qui sont associés à la sclérose en plaques (SEP) en nous arrêtant particulièrement sur les troubles mnésiques et attentionnels nous terminerons notre partie théorique par la fatigue et la dépression dans cette pathologie (...)
Sommaire
Introduction
I) Présentation de la sclérose en plaques
A. Histoire B. Définition actuelle de la sclérose en plaques (SEP) C. Les symptômes de la sclérose en plaques D. Evolution et formes cliniques de la sclérose en plaques E. Diagnostic F. Epidémiologie G. Traitements H. Evolution des axes de recherche
II) Les troubles cognitifs dans la sclérose en plaques
A. Définition B. Les troubles cognitifs dans la sclérose en plaques 1. Fréquence et facteurs de la détérioration cognitive 2. Troubles cognitifs observés 3. Corrélation entre les troubles cognitifs et les données cliniques 4. Comparaison entre démences sous corticale, démence de la SEP et démence corticale de type Alzheimer C. La mémoire 1. Introduction 2. la mémoire épisodique 3. La mémoire de travail (MDT) 4. Les troubles mnésiques dans la SEP D. L'attention 1. Les différentes formes d'attention (Sieroff, 1994) 2. Système attentionnel et cortex préfrontal
III) La fatigue et dépression dans la SEP
A. La fatigue B. Dépression
IV) La mitoxantrone (MX)
V) Méthodologie
A. Population 1. Caractéristiques de la population 2. Critères d'inclusion 3. Critères d'exclusion B. Tests et échelles utilisés C. Présentation des tests 1. Les échelles cliniques 2. Echelle de dépression d'Hamilton 3. échelle de fatiguabilité : EMIF-SEP (Modified fatigue impact scale) D. Tests d'évaluation des troubles cognitifs 1. Le PASAT (Paced Auditory Serial Addition Test) 2. Wisconsin Card Sorting Test (version abrégée de Nelson) : MCST 3. Le Stroop (Golden, 1978) 4. Le California Verbal Learning test 5. Sub-tests de la WAIS-III
VI) Résultats
A. Différence de moyenne aux tests cognitifs en fonction du temps ANOVA répétée 1. Scores au stroop 2. Scores au Wisconsin Card Sorting Test WCST 3. Scores aux subtests de la WAIS-R 4. Scores au pasat 5. Scores au CVLT B. Scores aux échelles cliniques 1. Scores à l'EMIF sep 2. Scores à l'échelle de dépression d'Hamilton 6. Scores à l'EDSS (évaluation de la symptomatologie physique)en fonction du temps C. Différences de moyennes en fonction de l'activité de la maladie D. Différences de moyennes en fonction du handicap physique E. Différences de moyennes en fonction du niveau de dépression 1. Différences de moyenne au stroop 2. Différence de moyenne au WCST 3. Différence de moyenne au test de mémoire des chiffres de la WAIS-R8 4. Différence de moyenne au code de la WAIS-R 5. Différences de moyenne au PASAT 6. Différences de moyennes au CVLT F. Corrélations partielles EDSS, dépression et troubles cognitifs 1. Corrélation contrôlée par l'EDSS en t1, entre la dépression et les tests cognitifs 2. Corrélations contrôlées par le score de dépression en t1 (EDH, entre le handicap (EDSS) et les tests cognitifs G. Liens entre fatigue et EDSS 1. Corrélations partielles EDSS et fatigue 2. Différences de moyennes à l'EMIF en t3 en fonction du degré de handicap en t1 3. Analyse de covariance, effet du handicap physique sur le niveau final de fatigue indépendamment du niveau initial de celle-ci
VII) Discussion et interprétation
A. Efficacité du traitement sur les fonctions cognitives 1. Augmentation des performances au sub-test du code de la WAIS-R : amélioration cognitive ? 2. Variation de l'efficience des fonctions exécutives au cours du traitement 3. Variation des troubles mnésiques au cours de l'étude B. L'EDSS : évolution de la symptomatologie physique 1. La dépression reste stable 2. La fatigue reste stable C. L'effet du handicap physique sur les performances cognitives D. L'effet de la dépression sur les performances cognitives
VIII) Limites de l'étude
Conclusion Bibliographie Annexes
Introduction
I) Présentation de la sclérose en plaques
A. Histoire B. Définition actuelle de la sclérose en plaques (SEP) C. Les symptômes de la sclérose en plaques D. Evolution et formes cliniques de la sclérose en plaques E. Diagnostic F. Epidémiologie G. Traitements H. Evolution des axes de recherche
II) Les troubles cognitifs dans la sclérose en plaques
A. Définition B. Les troubles cognitifs dans la sclérose en plaques 1. Fréquence et facteurs de la détérioration cognitive 2. Troubles cognitifs observés 3. Corrélation entre les troubles cognitifs et les données cliniques 4. Comparaison entre démences sous corticale, démence de la SEP et démence corticale de type Alzheimer C. La mémoire 1. Introduction 2. la mémoire épisodique 3. La mémoire de travail (MDT) 4. Les troubles mnésiques dans la SEP D. L'attention 1. Les différentes formes d'attention (Sieroff, 1994) 2. Système attentionnel et cortex préfrontal
III) La fatigue et dépression dans la SEP
A. La fatigue B. Dépression
IV) La mitoxantrone (MX)
V) Méthodologie
A. Population 1. Caractéristiques de la population 2. Critères d'inclusion 3. Critères d'exclusion B. Tests et échelles utilisés C. Présentation des tests 1. Les échelles cliniques 2. Echelle de dépression d'Hamilton 3. échelle de fatiguabilité : EMIF-SEP (Modified fatigue impact scale) D. Tests d'évaluation des troubles cognitifs 1. Le PASAT (Paced Auditory Serial Addition Test) 2. Wisconsin Card Sorting Test (version abrégée de Nelson) : MCST 3. Le Stroop (Golden, 1978) 4. Le California Verbal Learning test 5. Sub-tests de la WAIS-III
VI) Résultats
A. Différence de moyenne aux tests cognitifs en fonction du temps ANOVA répétée 1. Scores au stroop 2. Scores au Wisconsin Card Sorting Test WCST 3. Scores aux subtests de la WAIS-R 4. Scores au pasat 5. Scores au CVLT B. Scores aux échelles cliniques 1. Scores à l'EMIF sep 2. Scores à l'échelle de dépression d'Hamilton 6. Scores à l'EDSS (évaluation de la symptomatologie physique)en fonction du temps C. Différences de moyennes en fonction de l'activité de la maladie D. Différences de moyennes en fonction du handicap physique E. Différences de moyennes en fonction du niveau de dépression 1. Différences de moyenne au stroop 2. Différence de moyenne au WCST 3. Différence de moyenne au test de mémoire des chiffres de la WAIS-R8 4. Différence de moyenne au code de la WAIS-R 5. Différences de moyenne au PASAT 6. Différences de moyennes au CVLT F. Corrélations partielles EDSS, dépression et troubles cognitifs 1. Corrélation contrôlée par l'EDSS en t1, entre la dépression et les tests cognitifs 2. Corrélations contrôlées par le score de dépression en t1 (EDH, entre le handicap (EDSS) et les tests cognitifs G. Liens entre fatigue et EDSS 1. Corrélations partielles EDSS et fatigue 2. Différences de moyennes à l'EMIF en t3 en fonction du degré de handicap en t1 3. Analyse de covariance, effet du handicap physique sur le niveau final de fatigue indépendamment du niveau initial de celle-ci
VII) Discussion et interprétation
A. Efficacité du traitement sur les fonctions cognitives 1. Augmentation des performances au sub-test du code de la WAIS-R : amélioration cognitive ? 2. Variation de l'efficience des fonctions exécutives au cours du traitement 3. Variation des troubles mnésiques au cours de l'étude B. L'EDSS : évolution de la symptomatologie physique 1. La dépression reste stable 2. La fatigue reste stable C. L'effet du handicap physique sur les performances cognitives D. L'effet de la dépression sur les performances cognitives
VIII) Limites de l'étude
Conclusion Bibliographie Annexes
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Extraits
[...] Ainsi, la maladie est caractérisée par une grande variété de signes cliniques polymorphes, de déficits neurologiques focaux, troubles cognitifs et/ou comportementaux selon les régions de la substance blanche atteinte (Dejong, 1970) ; (Mc Farlin & Mc Farland 1982) ; (Poser, Paty, Schemberg, 1983). La sclérose en plaques affecte plus de patients en France avec une incidence d'environ nouveaux cas par an. C'est la première cause non traumatique de handicap sévère acquis du sujet jeune, débutant dans 2/3 des cas entre 20 et 40 ans. SEP constitue l'une des causes les plus fréquentes de handicap moteur après les séquelles de traumatisme et les maladies dégénératives articulaires” (P. Lacroix et al., 1996). [...]
[...] Ce concept rejoint les thèses localisationnistes (déconnexion intra-hémisphérique) et cognitivistes (déficit attentionnel) développées plus bas La Mémoire A. Introduction Le courant qui domine actuellement la psychologie et la neuropsychologie cognitive considère que la mémoire n'est pas une entité homogène mais qu'elle est, au contraire, constituée de plusieurs systèmes et sous- systèmes indépendants quoiqu'en interaction étroite. Il existe des divergences concernant les relations qu'entretiennent les différents systèmes mnésiques, et de nombreux auteurs (Squire Squire & Zola ; Tulving ; Tulving & Markowitsch, 1998) s'accordent pour distinguer cinq systèmes mnésiques principaux : Le système de mémoire procédurale est impliqué dans l'apprentissage d'habiletés perceptivomotrices et cognitives et dans le conditionnement. [...]
[...] "Une poussée est définie comme une période de survenue ou d'aggravation de signes neurologiques durant plus de 24 heures et séparée de la précédente d'au moins un mois et en dehors d'un épisode fébrile". Cela correspond à une attaque inflammatoire avec démyélinisation de certaines fibres nerveuses du système nerveux central (Brochet, 1995) Cette pathologie reste encore partiellement inconnue, elle fait appel à différents acteurs, un terrain génétique prédisposé, une activation des lymphocytes périphériques, une modification de la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique, un infiltrat inflammatoire de la myéline du système nerveux central. [...]
[...] Dans le dernier paragraphe, il fait état de vertiges et du fait que le pied gauche tombe et dévie vers l'extérieur. Il se déclare très satisfait d'une prothèse qui lui est alors prescrite. Auguste d'Este interrompit brusquement ce rapport minutieux de ses infirmités ainsi que des nombreux traitements qui lui furent appliqués. Mais dans diverses lettres ultérieures, on apprend que son état se dégrade rapidement. La raideur des jambes l'empêche de marcher et il utilise une chaise roulante ou se fait porter par son domestique. [...]
[...] Ces séquences caractérisent les mouvements de relaxation du tissu dans les deux plans (respectivement relaxation transversale et relaxation longitudinale). Hypothèse générale : la prise de mitoxantrone (immunosuppresseur) diminuerait l'importance des troubles cognitifs Hypothèses opérationnelles : le score aux tests cognitifs sera amélioré en T1 par rapport en T0 le score aux tests cognitifs sera amélioré en T2 par rapport en T1 le score aux tests cognitifs sera aggravé, par rapport à la norme, en T0 T1 et T2. le score en dépression, aura un impact sur les fonctions exécutives le niveau de handicap physique aura un impact sur les fonctions cognitives le score de la dimension cognitive de l'échelle de fatigue aura un impact sur les tests cognitifs V. [...]