Etymologiquement, la schizophrénie signifie « coupure de l'esprit ». Elle touche 1% de la population environ dont principalement des jeunes adultes (15-30 ans). La schizophrénie apparaîtrait plus tardivement chez la femme mais serait de meilleur diagnostic.
L'évolution de cette maladie est longue avec des périodes critiques et des phases d'amélioration. On sait que plus tôt les schizophrènes consultent un psychiatre, plus la guérison semble possible. Le diagnostic est cependant souvent décalé, il peut y avoir jusqu'à un an entre les prodromes et le diagnostic (...)
[...] L'anognosie peut aussi être évocateur sans être pour autant spécifique. Les signes non spécifiques : l'excitation psychomotrice, l'agitation ou encore l'agressivité. L'angoisse qui est commune à tout les processus de pathologie mentale. Mais aussi les troubles de l'humeur qui pourraient éventuellement interroger des signes négatifs de la schizophrénie doivent surtout faire rechercher un syndrome dépressif et/ou des troubles dysthimiques. [...]
[...] La personnalité schizotypique est proche de la personnalité schizoïde mais avec des symptômes psychotiques plus prononcés, c'est une variation atténuée de la schizophrénie. La dissociation La dissociation est la perte d'unité de cohérence et d'harmonie de la personne au niveau de sa vie affective, intellectuelle et comportementale. La dissociation amène la personne à avoir des sentiments, des pensées ou des actions incohérentes et contradictoires (=discordance). Cette dysharmonie des différentes fonctions et instances de la personne se traduit de façon variable et fluctuante à différents niveaux : Trouble de la conscience de soi : dépersonnalisation, perte du sentiment de l'unicité du moi, perte de l'intégrité corporelle, perplexité concernant l'identité et surtout l'image du corps. [...]
[...] Les différents symptômes Symptômes positifs ou productifs : idée délirante, hallucination, agitation, excitation psychomotrice qui peut masquer une certaine angoisse Symptômes négatifs ou déficitaires : appauvrissement moteur, clinophilie, apragmatisme, aboulie, appauvrissement du discours et de la pensée, perte des initiatives, anhédonie, trouble de l'attention, retrait des relations sociales, isolement, autisme Les différentes formes de schizophrénies La schizophrénie paranoïde : dans cette schizophrénie, le délire est important et la dissociation est atténuée au second plan derrière le délire. Le sujet a le sentiment qu'il se modifie progressivement, sentiment de dépersonnalisation. C'est la schizophrénie la plus fréquente et la plus sensible aux neuroleptiques. La schizophrénie simple : dans cette schizophrénie il y a rarement de délire, s'il y en a il est très peu important. [...]
[...] Les hallucinations et les signes déficitaires telles que la clinophilie, l'apragmatisme ou l'incurie sont des signes très fortement évocateurs d'un processus schizophrénique. Les signes évocateurs mais non spécifiques : le délire, y compris le vécu persuasif est souvent en rapport avec la schizophrénie (plus particulièrement avec la dissociation). Mais le délire peut être également en rapport avec des troubles bipolaires, que ce soit dans la phase d'humeur haute (manie délirante) ou basse (dépression mélancolique). Dans le cas d'une manie délirante, le délire va dans le même sens que l'humeur haute. [...]
[...] - Bleuler en 1911 a introduit le terme de schizophrénie en psychiatrie. Début de la maladie Début brutal et aigu : caractérisé par la bouffée délirante aigu. C'est un épisode qui est facilement reconnaissable et qui apparait en général après une évolution prodromique de plusieurs mois non diagnostiqué. La bouffée délirante aigu (ou BDA) peut être étroitement lié à un trouble de l'humeur maniaque ou à une dépression avec des signes psychotiques. L'humeur positive s'accompagne alors d'un sentiment d'insécurité tandis que l'humeur négative s'accompagne de mélancolie. [...]
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