La coenésthésie : concept flou (Reil - 19ème s)
Une fonction sensorielle, symétrique de la sensorialité externe, qui nous permettrait à chacun de connaître notre corps et qui assurerait la réception globale de toutes les sensations internes de nos viscères, de notre circulation, de nos articulations... Une sorte de sensorialité interne.
Ce concept recouvre deux types de sensibilités distincts :
- la sensibilité proprement viscérale ou « intéroceptive »
- la sensibilité posturale ou « proprioceptive » (articulation et muscles) qui règle équilibre nécessaires à l'exécution de tout déplacement (...)
[...] L' image spatiale du corps (Pick - neurologiste allemand) «L'autotopoagnosie : impossibilité pour le sujet d'exécuter des mouvements sur son propre corps et impossibilité de localiser les sensations externes. Ces faits suggèrent que la localisation de nos organes, notre orientation dans l'espace, la connaissance topographique de notre corps doit être assurée par une sorte de carte mentale découlant de l'association des sensations cutanée avec les sensations visuelles correspondantes : notre conscience dessinerait notre corps selon les pointillés déterminés par les excitations épidermiques localisées visuellement. L'explication de Pick tend à privilégier l'élément visuel. [...]
[...] En ce sens, la médecine ou la psychologie ne sont que des langages parmi d'autres qui néanmoins par leur volonté de rationalisation, d'objectivation occultent et font évanouir la réalité fantasmatique originaire de notre corps. L'approche psychanalytique consiste donc à restituer le langage archaïque de ses fantasmes, par delà les rationalisations des discours anatomique, physiologique, psychologique qui l'occultent. [...]
[...] Elle est liées directement à une expérience émotionnelle imposée par une relation avec autrui : mon corps est vécu simultanément avec celui d'autrui à travers l'émotion qu'il exprime et qu'il suscite en moi. IFSI - 25/03/2008 - Schéma corporel - Image du corps - Catherine Reichert - Psychologue - Hôpital Ambroise Paré Cet aspect relationnel perceptif, dynamique et émotionnel apporte une dimension psychologique au modèle de Head. Schilder a voulu articuler la réalité biologique du corps avec sa réalité érogène et fantasmatique. Cette dimension psychologique trouve son fondement dans la théorie psychanalytique freudienne. Le corps est un ensemble de zones érogène (de lieux d'excitations sexuelles concentrées surtout sur les orifices du corps). [...]
[...] Cela permet à l'enfant de reconnaître, d'identifier et donc de prévoir les actes d'autrui. Un accord s'établit entre ce que ses yeux voient, ce qui se prépare à son égard, et ce qu'il en éprouvera lui-même dans sa propre sensibilité posturale. Il se prévoit en autrui. La forme même, l'amplitude, la fréquence et le rythme des gestes du nourrisson se calquent sur celles et celui de son entourage. L'espace postural de l'enfant s'enracine dans celui qui s'occupe de lui. Cet enracinement a un caractère émotionnel. [...]
[...] Les débuts de la conscience du corps Le petit enfant ne distingue pas son corps propre du monde extérieur. L'enfant n'a pas encore intégrer les parties de son corps qui restent individualisées et même personnifiées. Une des raisons est que les organes et les formes corporelles sont d'abord mieux identifiés par l'enfant chez autrui que sur lui-même Wallon insiste sur le caractère essentiellement social de l'enfant. Le nouveau-né reste sous la dépendance étroite de sa mère tant pour son alimentation et la satisfaction de ses besoins organiques que pour la satisfaction d'être changé de position. [...]
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