Apports théoriques sur le contenu et les valeurs du dessin ; rôle de vecteur de communication entre l'enfant et son destinataire.
[...] Ses activités ne seraient pas le reflet de son incapacité à se comporter comme un adulte, mais bien l'expression d'une forme originale de pensée et d'une organisation particulière de la sensibilité, qui seraient appelées à se transformer pur donner naissance à la personnalité de l'adulte. D'où un intérêt sans cesse accru pour ses manières de voir et de penser, qui tout naturellement devraient se retrouver dans ses créations plastiques. Si le dessin intéresse le psychologue, le psychiatre, le sociologue, l'assistante maternelle, il fascine d'une manière plus générale l'adulte d'aujourd'hui. Comme le jeu, il exprime une authentique vision du monde, propre à l'enfant, mais l'image qu'il nous en donne nous paraît plus accessible à notre regard d'adulte. [...]
[...] La personnalité de l'enfant, ses acquis et sa vie quotidienne influencent sa schématisation. Chaque partie du personnage emprunte une forme géométrique. Chaque partie du corps est représentée. Le vêtement féminin se différencie du vêtement masculin. La perception des couleurs est encore sujette aux émotions, sauf quelques exceptions : le ciel bleu. Ce passage s'explique par la simple accumulation des réussites ; c'est par leur répétition que l'enfant acquiert une faculté graphique totale Ce qui paraît déterminant c'est le moment où l'enfant corrige le dessin, c'est-à-dire l'instant où l'image n'est plus considérée comme une forme globale suscitant une interprétation globale, mais apparaît comme la juxtaposition d'un ensemble de signes. [...]
[...] On estime généralement que 75% des dessins des enfants sont des personnages. Au cours du développement, le bonhomme dessiné par l'enfant subit plusieurs mutations qui transforment profondément sa morphologie (cf arbre généalogique du bonhomme). En effet, on a tout d'abord affaire au bonhomme rond qui se caractérise par une forme ovoïde fermée à l'intérieur de laquelle des lignes s'entrecroisent. Dans le bonhomme rond, l'enfant se centre sur la globalité et oublie les parties. Au contraire, dans le bonhomme en pièces détachées chaque élément est dessiné comme une entité séparée des autres et de l'ensemble. [...]
[...] Ce quatrième point de vue doit être distingué des autres : c'est le point de vue psychanalytique. Ce point de vue apparaît quand, étudiant le contenu des dessins de l'enfant, on s'aperçoit que le choix de certains objets, de certains thèmes, de certaines particularités stylistiques sont inexplicables pour lui. Ce point de vue est issu d'un registre de pensées inconscientes auquel nous ne pouvons accéder que par des procédés déductifs. Le dessin, un intérêt relativement récent pour l'adulte. L'enfant qui dessine nous intéresse Nous le regardons faire, nous nous amusons quelques instants à admirer le résultat, nous le faisons parler de son œuvre. [...]
[...] Le dessin permet également à l'enfant de laisser une trace de son passage chez l'assistante maternelle. Cette trace symbolise le lien qui l'unit à elle, un lien précoce bien souvent fragilisé voire inexistant auprès de ses propres parents. L'histoire personnelle de l'enfant peut être ainsi retracée au moyen du dessin. On ne peut toutefois pas considérer uniquement le dessin d'enfant comme un langage à travers l'image. Les fantasmes inconscients ne sont pas forcément présents dans le dessin de l'enfant, mais le sont seulement dans l'esprit de l'enfant au moment où il dessinait. [...]
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