Rituels familiaux et thérapie sytémique familiale

Résumé du document

La famille est une organisation bien complexe et articulée dans le temps. Son unité a beaucoup évolué au cours des années. C'est ainsi qu'à l'heure actuelle nous connaissons tous dans notre entourage une ou plusieurs familles « monoparentale », « recomposée » ou autre. Fini le temps des grandes familles aux racines bien implantées localement et de façon durable. Aujourd'hui, force est de constater que les familles sont séparées et dispersées. C'est pourquoi on parle à l'heure actuelle de « famille nucléaire».

La famille nucléaire est un groupe spécial, elle a la capacité de se mouvoir, d'évoluer tout en conservant une véritable identité propre à elle-même. En effet, les membres de la famille voire la famille tout entière sont continuellement en interaction avec le monde extérieur. C'est ce monde extérieur qui la fait changer, évoluer de manière permanente et continuelle. Mais la famille se doit, de façon à garder cette unité qui la constitue, d'entretenir ses liens, de maintenir son statut de « famille».

Extraits

[...] Neruburger ont poursuivi les recherches des précurseurs, ils ont essayé de clarifier les rôles et ont tenté de définir les règles de la vie familiale. Ils en ont conclu que les rituels avaient un rôle dans la cohésion de groupe. En effet, ceux-ci ont pour fonction de mettre une limite, une barrière entre le monde intra-familial et le monde extra-familial. Les rituels servent donc à concevoir et consolider les règles d'un ensemble, afin de renforcer les liens des membres de cet ensemble. [...]

[...] Des liens très imprégnés affectivement. Les premiers théoriciens qui se sont intéressés aux rituels sont James HS. Bossard et Eleanor S. Boll en 1949. Ils ont défini les rituels familiaux comme des procédures formelles et prescrites, résultant de l'interaction familiale qui comprennent des comportements définis, dirigés vers un but spécifique et qui acquièrent rigidité et conformisme suite à leurs répétitions dans le temps Nous rajouterons que les rituels sont issus de la vie quotidienne, que se sont des habitudes naturelles pour l'ensemble des membres de la famille ayants pour objectif implicite de nourrir les liens familiaux. [...]

[...] Les théoriciens des thérapies systémiques essayent aussi de comprendre ce qui génère certaines relations dysfonctionnelles, les causes de ces relations conflictuelles. Pour eux, certains phénomènes qu'ils qualifient de multigénérationnels répétitifs ne sont le résultat que de problèmes non résolus par le passé. En effet, pour les systémiciens, les problèmes de relations ou autres qui n'ont pas été élucidés dans une génération auront indéniablement des répercussions sur les générations suivantes (M. Bowen 1954). Cela pourrait expliquer certains dysfonctionnements. La thérapie systémique est une approche thérapeutique originale et novatrice développée en réaction aux modèles psychanalytique et psychiatrique forts présents à cette époque. [...]

[...] De ce fait, un coucher à minuit pour un enfant de 8 ans ne serait pas adapté à son rythme, tout comme les repas pris ensemble mais devant une télévision qui prendrait trop de place et ne permettrait pas une bonne communication, voire une absence totale de communication entre les membres de la famille. On peut donc aussi voir ces rituels comme des dysfonctionnements, même si ils permettent à une famille d'être soudée. Les rituels peuvent donc s'avérer être positifs comme négatifs. [...]

[...] Il voit la famille comme un système ouvert à l'état d'équilibre. Le symptôme qui viendrait dans la famille aurait pour unique fonction de maintenir l'homéostasie entre les membres de la famille. Ainsi, certains auteurs comme Harry Stack Sullivan et Frieda Fromm-Reichmann ont conçu la schizophrénie, non comme la résultante d'un corps malade, mais comme la suite, plus ou moins logique, d'interactions pathogènes dans lequel un sujet est engouffré. De plus et selon cette théorie, seul quelqu'un d'extérieur à la famille serait à même de résoudre les problèmes et si ces problèmes ne sont pas résolus, l'entière responsabilité serait imputée à la famille. [...]