Le rêve : définition, interprétation des rêves, naissance des rêves, etc.

Résumé du document

Le rêve est la représentation symbolique d'un désir ou d'une pulsion. Parfois le désir est facile à interpréter (comme dans presque tous les rêves d'enfants), mais parfois il se présente sous une forme déguisée, totalement déformée et son interprétation requiert une analyse précise. Cette interprétation n'est pas toujours acceptée et l'on comprend pourquoi. Les rêves ne trahissent pas toujours des désirs nobles ou tout au moins avouables ; certains révèlent des désirs obscènes ou criminels. Considérons, par exemple, le cas d'une mère de famille très croyante, aimant son foyer, qui une nuit fait un rêve trahissant ses tendances homosexuelles; si quelqu'un essaie de lui expliquer la signification de son rêve, elle se sentira offensée ou le prendra comme une plaisanterie (...)

Extraits

[...] La peur est la manifestation du grand conflit du psychisme entre les désirs qui demandent à être satisfaits et la résistance qu'opposé le Surmoi. Ce type de rêve provoque souvent d'autres malaises secondaires divers, tels que des sueurs abondantes, des larmes, des maux de tête et un réveil brutal. La peur non seulement se rêve mais se vit aussi réellement. Il est certain que nous rêvons tous lorsque nous dormons. Pour Freud, le rêve est "la vie du psychisme pendant le sommeil". [...]

[...] Jusqu'alors les songes et leur interprétation étaient considérés comme des superstitions et des histoires de gens ignorants; ce fut, par conséquent, très audacieux de sa part de prendre la vie onirique au sérieux et d'en faire le sujet d'étude d'une science, démontrant son importance pour le diagnostic d'une maladie. Dans la mesure où ses patients névropathes devaient lui communiquer tout ce qui leur venait à l'esprit dans leurs rêves, Freud commença à les analyser comme tout autre symptôme et en conclut qu'effectivement les rêves représentaient une partie importante de la vie psychique du patient. II) L'auto-analyse par l'interprétation des rêves L'interprétation correcte des rêves, quoique possible, n'est pas toujours facile. [...]

[...] Savoir permet de vaincre dans bien des cas ses troubles. Par conséquent, si vous découvrez soudain des choses qui vous horrifient, n'abandonnez pas, convaincus qu'il est inutile d'aller plus loin, car l'hypocrisie est peut-être pire que ce que vous cherchez à ignorer. Et c'est précisément à cause de ce désir d'occultation que ces idées offrent un intérêt. La résistance peut se manifester de différentes façons, selon, bien souvent, le temps consacré à l'interprétation. Lorsque la résistance est intense et revêt diverses facettes, l'analyse est longue et compliquée, tandis que si elle se manifeste faiblement, il sera plus facile de parvenir assez rapidement à la racine du mal. [...]

[...] Certaines connaissances ne sont données par le Ça qu'à l'état d'hypnose ou de sommeil profond car lorsque le Moi est en éveil, il oppose une forte résistance comme s'il craignait ou ne voulait pas savoir. Et cela est tellement vrai que les psychanalystes parviennent à déchiffrer les rêves en recourant au sujet lui-même, au départ toujours incrédule et méfiant. La tâche de l'analyste consiste, par conséquent, à permettre au sujet de communiquer ce qu'il sait déjà et, pour que cela soit possible, le patient doit dire tout ce qui lui passe par l'esprit, sans réfléchir, mais toujours en rapport avec l'objet du rêve. [...]

[...] Dans les deux cas, la stimulation du rêve est venue de l'extérieur. Des expériences effectuées sur des sujets endormis ont permis d'établir un rapport entre les rêves et les phénomènes externes. Par exemple, on laisse tomber une goutte d'eau froide sur une personne endormie et celle-ci rêve de pluie, de vent, de froid. La même expérience avec un autre patient suscite un rêve différent où l'eau est l'élément prédominant (bains de mer, etc.). En revanche, lorsqu'on élève la température de la pièce où dort le patient, celui-ci se met à rêver qu'il est perdu au milieu du désert ou qu'il est devenu boulanger. [...]