L'expression et la reconnaissance des émotions tiennent une place centrale dans la relation à l'autre dès les premiers temps de la vie d'un être humain. Elles nous permettent de se faire comprendre, de partager des choses, de communiquer, d'exprimer de l'empathie pour autrui... Dans certains troubles du développement de l'enfant comme l'autisme, le rapport aux expressions d'émotions est entravé. Ces enfants ont de grandes difficultés à regarder une personne en face et à communiquer leurs sentiments.
Les précédentes études sur la reconnaissance des émotions chez l'enfant utilisaient du matériel statique. Ce n'est qu'auprès d'adultes que des présentations dynamiques des émotions ont été testées dans ce but. Cette étude propose donc d'utiliser auprès d'enfants des présentations statiques et dynamiques. Les chercheurs de cette étude ont voulu comparer les réactions aux émotions lorsque celles-ci sont exprimées par un robot ou par un humain, selon différentes présentations (dynamiques ou statiques). Ils ont voulu vérifier que l'on peut réagir émotionnellement à un partenaire non humain mais expressif. Ce sont des enfants tout venant qui ont été les sujets de l'expérience.
Nous pouvons distinguer deux hypothèses formulées par les chercheurs :
- La présentation dynamique des expressions devrait faciliter leur reconnaissance quelque soit le partenaire.
- Elle devrait aussi favoriser l'apparition de résonance émotionnelle en particulier pour le mouvement biologique (...)
[...] Par ailleurs, les deux histogrammes montrant des résultats ne correspondent pas aux hypothèses testées dans l'étude : les hypothèses portent sur la nature de la présentation (dynamique ou statique) pour la reconnaissance et le type de partenaire pour la résonance, et aucun de ces deux graphiques n'illustre les résultats obtenus sur ces hypothèses. Une autre critique faite à cette étude porte sur les groupes d'âges des enfants. En effet, les groupes d'âges sont des variables principales systématiques, très étudiées dans cet article. Les résultats portent d'ailleurs beaucoup sur cette question de l'âge, mais à aucun moment dans la méthode ou l'introduction, les auteurs n'en font référence. Il aurait été intéressant que soient mentionnés les raisons du choix de ces deux groupes d'âge et 5 ans. [...]
[...] Nous pouvons constater un effet de l'âge sur la reconnaissance globale des émotions. Les enfants de 5 ans ont plus de facilités à reconnaître les émotions, et c'est en particulier la joie qui est la mieux reconnue. Chez les enfants de 3 ans, les émotions sont le mieux reconnues lorsqu'elles sont présentées par un humain plutôt qu'un robot, en particulier sur une vidéo et en exprimant de la joie ou de la tristesse. Chez les enfants de 5 ans, la reconnaissance est équivalente quelque soit le support de présentation, contrairement aux enfants de 3 ans. [...]
[...] Mais ce n'est pas valable pour toutes les émotions. Face à un partenaire qui grimace, la tentation n'est pas à une grimace miroir . En conclusion générale, cette étude laisse penser que lorsque les signaux émotionnels sont bien identifiés des enfants, leur sens est plus important que la nature de celui qui les exprime. Cela ouvre donc la possibilité de pouvoir utiliser des robots pour des thérapies émotionnelles avec des enfants autistes, en difficultés avec le face à face humain. [...]
[...] Elle devrait aussi favoriser l'apparition de résonance émotionnelle en particulier pour le mouvement biologique. II. Méthode expérimentale a. Population La population utilisée dans cette étude se compose de 20 enfants de 3 ans et de 20 enfants de 5 ans, garçons et filles, ayant tous un développement typique. Le recrutement a été effectué respectivement dans une crèche et dans un centre de loisirs appartenant au groupe hospitalier de la Pitié-Salpetrière. Les chercheurs ont obtenu le consentement des parents ainsi que celui des enfants. [...]
[...] La fidélité des expressions humaines a été testée en comparant 10 directs filmés des 5 expressions émotionnelles posées. c. Procédure Les enfants ont été familiarisés à la présence de l'expérimentatrice, ainsi qu'à l'image de l'homme et du robot figurant les expressions émotionnelles de la recherche. Pour ce faire, une photo neutre de chacun d'eux a été affichée dans les établissements des enfants. Lors de la procédure, chaque enfant volontaire était amené dans une pièce calme connue où se trouvait le dispositif expérimental. L'enfant était installé autour d'une table. Deux caméras dont une cachée devaient filmer les enfants. [...]
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