A la question de savoir quelle technique choisir, il est jugé utile de faire révéler l'expression de M. Grawitz (1986) qui répond: « ce qui dicte le choix de la technique, c'est avant tout l'objectif de la recherche » (1986, p.p.174-194).
[...] La nature de l'entretien selon C. Nahoum varie avec le but visé et l'usage auquel il est destiné entre autres recueillir des faits, élaborer des hypothèses diagnostiques. Aussi, selon C. Chiland (1988), c'est une action d'échange de paroles qui se fait à mains nues, de façon asymétrique Le clinicien, son appareil psychique, son fonctionnement mental, sa capacité de comprendre et d'élaborer y sont le seul instrument. En effet, dans cette relation de face à face, le rôle du psychologue se trace comme suit : écouter le sujet, le motiver à s'exprimer sans qu'il y ait un désir inquisiteur d'extorquer les données et tout en gardant en lui une attitude de neutralité et en lui donnant la conviction d'être en présence d'un interlocuteur vivant et bienveillant (1988, p.47). [...]
[...] Selon Tordjman (1985), la crise de la trentaine représente aussi une plaque tournante de réélaboration psychique. sujet qui frise la trentaine entre dans une phase critique de transition. De vingt-neuf à trente trois ou trente quatre ans, c'est-à-dire pendant près de cinq ans, il dispose d'une période de réflexion qui lui permet, à partir d'une réévaluation du passé, de modifier les orientations de son avenir, et parfois de changer de cap totalement (1985, p.53). Etant référée à la psychologie clinique, la recherche se propose de vérifier le décalage au niveau de la représentation de soi entre des primigestes et des multigestes adultes n'ayant pas atteint la phase de la crise de la trentaine. [...]
[...] II La barre inférieure est fixée délibérément à 22 ans pour éviter tout éventuel biais relatif à l'âge de l'adolescence et particulièrement la crise d'originalité juvénile, ou de la jeunesse prolongée: Les femmes ayant franchi les crises, les remaniements et les fluctuations relatives à l'adolescence lesquelles associées à la grossesse pourraient constituer un biais de contrôle. II La barre supérieure est aussi fixée délibérément à 28 ans pour les raisons suivantes : d'une part pour éviter tout éventuel biais de la crise des trentaines, d'autre part pour assurer une marge de procréation adulte possible et d'écarter les fluctuations plausibles du concept de soi induites par la venue de la phase pré climatérique. Ceci n'exclut pas qu'il existe un processus évolutif continuel au cours de la période de procréation chez la femme adulte. R. [...]
[...] L'enquête pilote a été précédée par des entretiens non directifs. Ce qui a fallu passer par des situations d'entretien. Bien que la situation d'entretien soit unique à un individu et à un moment donné, et, que l'approche des femmes enceintes, l'entretien ne peut s'enfermer dans une technique sinon celle de l'ouverture, nous avons procédé autrement; en effectuant quelques entretiens préliminaires non directifs avec des femmes enceintes en première grossesse et multigestes. Une telle procédure est fondamentale pour des raisons multiples : Pour nous assurer de notre capacité de mieux mener et supporter un tel entretien. [...]
[...] Pour d'autres femmes enceintes à terme, en raison de leur impatience, nous avons fixé une marge d'une semaine à dix jours (du neuvième mois) pour les revoir. Pour les femmes enceintes à terme, nous demandons leur accord pour l'entretien. Il y avait surtout un premier mouvement de recul et de prise de distance de leur part en étant approchées par quelqu'un qui, avec un accent étranger manifeste, leur proposait de s'engager dans une affaire dont elles n'avaient aucune expérience préalable. [...]
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