On a décrit ces épisodes d'angoisse paroxystique sous de nombreux noms : psychoses aiguës, névroses d'angoisse aiguës, réactions émotionnelles pathologiques, névroses traumatiques, "Schreckneurosen" des auteurs allemands. On encore en se référant à des situations émotionnelles spéciales on les a étudiées comme névroses de guerre ou du combat - névroses "traumatiques" aiguës, "injury neurosis" - réactions psychiques aux stresses, etc. Nous les définirons ici comme des réactions anxieuses déclenchées par un choc émotionnel (...)
[...] Le sujet se trouve comme captivé par la perception douloureuse de sa propre souffrance ; il est envahi par cette expérience fascinante d'un danger qu'il x présente à lui-même et qui l'hypnotise (peur d'être assassiné, de fantômes ou de viol, etc.). Les crises d'angoisse psychosomatique L'expression somatique peut être prévalenle dans un secteur fonctionnel. Le cas est fréquent, et il s'agit par exemple de douleurs thoraciques (angor pectoris), de dyspnée (état de mal asthmatique), de spasmes digestifs ou urinaires (certaines crises de coliques intestinales, hépatiques ou néphrétiques). [...]
[...] Description clinique La crise aiguë d'angoisse est une tempête de tout l'organisme. L'unité psychosomatique est profondément troublée, parfois momentanément compromise, dans une sorte de lutte anarchique pour la conservation. Les états les plus sévères vont jusqu'à une dissolution plus ou moins profonde de la conscience et la plupart entraînent des manifestations somatiques multiples. Les crises confuso-anxieuse Elles réalisent le tableau clinique de la stupeur, de Y agitation ou de la confusion mentale. Ces divers troubles peuvent d'ailleurs se succéder ou se continuer chez le même malade. [...]
[...] Le malade se précipite dans une tentative de suicide ou plus rarement dans une impulsion agressive. Les crises hystéro-anxieuses Le plus souvent et c'est ce qui peut justifier le ternie de réactions névrotiques aiguës les réactions d'angoisse aiguë se déroulent sur un registre moins grave n'atteignant pas un niveau si profond de déstructuration de la conscience. Elles sont alors vécues comme un désarroi intérieur, un conflit de culpabilité ou d'insécurité. La crise anxieuse constitue alors un paroxysme émotionnel lié à une idée fixe ou à la situation pathogène. [...]
[...] Butterworthe, Londres, 1963), il y a dans la psychogénèse de ces réactions trois facteurs : constitution, trauma psychique et conflit psychique interne. Autrement dit, la réaction est prise non seulement dans les conditions du milieu mais dans l'organisation même du sujet. Cf. E. strômgren (Psychiatrie der Gegenwart, 2e édition 1972) et Henri ey : La notion de réaction en psychopathologie. Confrontations psychiatriques Les exemples de ce genre sont fournis surtout par la pathologie des grandes catastrophes (combat, bombardements, naufrages, deuil brutal, etc.) et aussi mais plus rarement par ces catastrophes organiques que constituent certaines défaillances viscérales. [...]
[...] Nous les définirons ici comme des réactions anxieuses déclenchées par un choc émotionnel. Derrière la variété des termes qu'ils emploient, on peut saisir en effet que les auteurs soulignent que : les symptômes pathologiques sont en rapport avec des événements actuels de la vie (c'est l'aspect réactionnel de ces états) ; que le seuil de l'hyperémotivité ou d'angoisse est anormalement bas ou abaissé ; que les symptômes sont essentiellement des réactions affectives violentes ; que ces réactions mettent en jeu des tendances plus ou moins inconscientes. [...]
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