Punition, peine, supplice, pourquoi punir, l'origine de la punition
La punition va de pair avec la sanction et avec l'existence même du droit.
En effet, un droit qui n'appliquerait pas une punition ou une sanction n'aurait aucune légitimité, aucun impact.
On va penser dans le cadre du droit.
L'idée de punition va germer dans le cadre :
- Du droit
- De la morale
- De la religion
Qu'est ce que punir ? Infliger un châtiment, une peine à quelqu'un.
Généralement, mais pas tout le temps, lorsqu'il y a violation d'une règle.
Il y a donc punition lorsqu'un acte est non-conforme à une règle évoquée.
Sachant que cette règle n'est pas nécessairement de nature juridique. Cette règle peut, en effet, être de nature morale, sociale sans qu'elle soit traduite dans un système juridique.
Mais encore une fois la marge peut être floue.
Exemple actuel : la fessée, acte qui relevait de la sphère privée. Dans certains pays du nord, tel que la Suède, cette acte a été juridicisé. Il est interdit pour les parents de se livrer à ce genre de punitions. Cette vision est étudiée actuellement par le parlement Européen.
Réfléchir sur ce qu'est la punition, c'est réfléchir sur l'autorité. Double autorité : Celle qui émet la règle et celle qui l'inflige (elle peut être unique).
La punition : Pourquoi faire ?
Parce qu'une règle a été transgressée. Il y a un lien très fort entre les types d'objectifs assignés à l'acte punir et les types d'objectifs mobilisés pour punir.
[...] La punition : Pourquoi faire ? Parce qu'une règle a été transgressée. Il y a un lien très fort entre les types d'objectifs assignés à l'acte punir et les types d'objectifs mobilisés pour punir. Section 1 : Le souverain, le supplice et le peuple : 17ème 18ème siècle. C'est une ordonnance royale de 1670 qui fixe en France le système général des peines. Cette ordonnance aura une validité jusqu'à la Révolution Française. Bien que la technique punitive prédominante n'est autre que le supplice. [...]
[...] Si un individu a été condamné c'est qu'il a violé une règle de droit. Mais à travers cette violation il a atteint le législateur et donc le souverain qui n'était autre que le Roi. Quelqu'un transgresse une règle et par cela il porte directement atteinte au Roi et sur un double registre, non seulement la personne particulière mais également l'entité abstraite, la couronne et le royaume. Théorie des deux corps du Roi, un corps particulier mortel et l'institution royale qui elle est immortelle : le Roi est mort vive le Roi En transgressant/violant une loi le condamné porte donc atteinte au roi et à la couronne. [...]
[...] L'un des plus connus à l'époque : philosophe juriste Italien Beccaria. Ca atteste bien de ces projets de réformateur de l'époque. Montesquieu également. Ces réformes s'inscrivent dans la philosophie générale des lumières qui renvoie à un autre âge, à la barbarie le supplice axes : supprimer le supplice comme technique punitive car le supplice nie l'humanité de l'Homme au sens de l'humanisme. Il ne s'agit pas de réformer l'idée même de peine, il s'agit de concevoir d'autres techniques philosophiques pénales. Plusieurs propositions sont avancées par ces réformes. [...]
[...] Ce qui ne veut pas dire que toutes les propositions des lumières ont été reprises par les pouvoirs en place. 1ère réforme effective concerne la disparition effective et progressive du supplice. Fin 18ème siècle et début 19ème siècle. On assiste en fait à une inversion des rapports entre la procédure criminelle et la technique punitive. Dans le cadre de l'ancien régime la procédure criminelle était le secret et la peine publique. La procédure criminelle se publicise et la peine devient de moins en moins publique. [...]
[...] Sorte de petit régicide en puissance. Celui qui a osé commettre le crime est celui qui a osé porter atteinte à la personne du Roi. Idée que la royauté Française est nouvellement élue de Dieu. Reprise du Judaïsme. Pour bien manifester cette puissance qui a été blasphémé, il y avait des gardes royaux qui assistaient aux supplices. Ils avaient alors une fonction de maintien de l'ordre mais également de manifestation du souverain. Il s'agit de rétablir un ordre symbolique. Mais en même temps la puissance du souverain était telle qu'il pouvait enlever la condamnation : Droit de grâce. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture