Traumatisme, psychanalyse, psychopathologie, psycho traumatisme, clinique du traumatisme, PTSD Post Traumatic Stress Disorder, psychothérapies, mémoire traumatique, Freud, reviviscences traumatiques, traumatisme vicariant, syndrome Da Costa, névrose traumatique, hystérie traumatique, dyade synchronisée, réverbérations transférentielles, hypocrisie professionnelle, dépersonnalisation, déréalisation, plasticage de la mémoire, matière première psychique
On entend beaucoup la notion de traumatisme socialement. Il est assez représentatif de la société, et très important dans la psychanalyse et la psychopathologie. Il y a davantage de reconnaissance des personnes traumatisées, mais aussi une utilisation à mauvais escient, car tout le monde semble traumatisé. Ce concept va traverser l'histoire des hommes et de la psychanalyse. En réalité, la psychanalyse naît de la question du traumatisme avec les essais sur l'hystérie de Sigmund FREUD et Josef BREUER. Ce n'est pas un concept récent même si la définition qu'on utilise aujourd'hui date du 19e siècle. Le réel dans la clinique du traumatisme ne suffit pas au seul fantasme du sujet. Le vréel évènementiel va venir traumatiser et va être alimenté par le réel fantasmatique. Comment ce choc évènementiel impacte-t-il la scène subjective de cette personne ?
Le psychotraumatisme regroupe des symptômes et mécanismes déployés singuliers au patient. À partir du moment où il y a des évènements marquants (bombe, meurtre, viol...), il y a potentiellement un impact puissant sur la psyché et le corps, mais pas toujours, ce n'est pas automatique. La scène fantasmatique ne peut jamais vraiment balayer l'évènement. Cette conception va différer de celle du PTSD (Post Traumatic Stress Disorder), car depuis la psychanalyse on va dire que la scène interne va rentrer en écho avec ce qui se passe dans la vie du patient.
[...] Film : La Reine Margot, de Patrice CHÉREAU. On voit comment le bourreau peut être affecté psychiquement par des actes de violence intentionnelle commis par lui-même. C'est ce qu'on appelle aujourd'hui le traumatisme vicariant, il faut le resituer à notre époque avec la distance. Le traumatisme vicariant désigne des personnes qui se situent du côté bourreau, qui administre des violences, et vont être traumatisés par leurs propres actes. Tony MORRISON, dans Home, raconte l'histoire d'un vétéran du Vietnam, traumatisé et hanté par les sévices qu'il a fait vivre à des autochtones lors de la guerre du Vietnam. [...]
[...] On pourrait parler de démantèlement sensoriel (Mireille GUITTONNEAU) où on repère un accrochage massif du sujet à un élément sensoriel externe, comme se raccrocher à une lumière d'un plafond, un reflet de la lune pendant l'agression, l'évènement, comme si cet accrochage permettait la survie. Le clivage est omni présent dans le champ du traumatisme et cela conduit à se questionner sur le devenir des traces du trauma et le lieu de leur inscription. L'amnésie traumatique. Comment s'articule clivage et amnésie traumatique ? [...]
[...] Au fil de sa thérapie, la patiente effectue des liens entre sa vie d'avant et ce trauma. Elle dit qu'avant elle était très triste et pensait qu'en France tout changerait. Elle parvient à verbaliser sa tristesse et attribue du sens à sa folie. Ton monocorde et glacé Ses affects sont gelés. On ne dirait pas qu'elle est affectée signe de psycho trauma, car l'effraction était tellement prenante que le sujet se clive). OFPRA : Office Française de Protection des Réfugiés et Apatrides Problème de l'OPFRA, surtout à l'époque : la personne raconte ce qu'elle a vécu et ne semble pas affecter par ce qu'elle a vécu, ce qui avait des effets sur l'interlocuteur et ce qu'il attend d'un récit traumatique (pleurs, ton triste) et si un ton monocorde et gelé on n'y croit pas. [...]
[...] L'homme se protège de l'effroi par l'angoisse mais ce n'est pas toujours vrai. Parfois rien ne peut empêcher le traumatisme. L'effroi est un affect qui surgit lorsque la psyché est effractée, lorsque le système défensif habituel éclate, et cela va fusionner avec la détresse que le sujet ressent. La sensorialité de l'évènement va être si massive qu'elle va envahir le sujet totalement. Parfois l'effraction est telle qu'on se demande si le patient n'est pas psychotique, alors que cela correspond à la puissance du trauma qui crée des hallucinations. [...]
[...] On comprend que c'est ce retranchement, cette scission du moi qui soutient l'amnésie traumatique. Il y a la possibilité que l'amnésie traumatique se prolonge pendant des années, voire des dizaines d'années, qui se distingue de celle causée par la prise de drogue ou d'un choc sur la tête. Plus les évènements sont graves et violents et plutôt dans l'enfance, plus il y a un risque d'amnésie tant la dissociation péri-traumatique évoquée est grande. Environ 80% des viols et 97% des viols dans l'enfance génèrent un psychotraumatisme des victimes de violences dans l'enfance connaissent une amnésie partielle ou totale. [...]
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