Dire qu'il existe des symptômes frontaux c'est les identifier chez des patients qui présentaient des lésions au niveau du lobe frontal.
D'où le raccourci, et les stéréotypes chez les professionnels : puisque c'est neurologique on ne peut rien faire et c'est faux => la plasticité cérébrale. Ce syndrome pose des problèmes d'adaptation (...)
[...] - perturbations langagières : notamment du fait des lésions gauches, on n'est pas dans des vraies aphasies comme les aphasies de Broca. Il y a des structures responsables de l'organisation du langage dans le lobe préfrontale. On a des problèmes de fluence verbale : pour répondre correctement, il faut avoir une stratégie. L'idée c'est de se servir de notre environnement pour essayer de trouver ou passer en revue des classes mais chez ces patients c'est très difficile. Langage spontané : troubles de la pragmatique, de l'articulation même si la compréhension est normale. [...]
[...] Syndrome orbito frontal : déficit d'inhibition sur un versant émotionnel, comportemental et cognitif : désinhibition, euphorie, irritabilité, impulsivité, état pseudo maniaque, distractibilité (stroop ou barrage impossible : pas d'attention sélective), dépendance à l'environnement (extrêmement influencé par l'humeur des participants au sein d'une conversation), grande perméabilité émotionnelle à l'environnement), pseudo sociopathie ( terme repris par Damasio pour P Gage : pseudo sociopathie : le patient n'est plus capable de comprendre ce qui se passe chez l'autre, de ses états mentaux : pb de théorie de l'esprit et qui a une étiologie organique non pas psychiatrique), modification de la personnalité (désinhibition fait sortir des choses très archaïques) perte de l'inhibition sociale : pertes du contrôle, de la maîtrise de ce qui nous permet d'être adapté. On a du coup des possibilités de passage à l'acte. Typiquement on a une anosognosie massive voire partielle : pas de conscience du trouble ans les syndromes frontaux. Cette classification ne colle pas toujours à la réalité même si elle a le mérite de regrouper les symptômes en fonction de la localisation anatomique. [...]
[...] Quand les habitudes de fonctionnement ne suffisent plus, on parle bien de fonctionnement exécutif. Il y a deux façons de traiter l'info : - Quand on se situe dans un cadre familier : système qui s'occupe des routines d'actions Les infos sont traitées par le gestionnaire des conflits qui a des sous systèmes qui sont des schémas d'actions enregistrés qui constituent des habitudes, des bases de notre fonctionnement. De manière très automatique on va sélectionner les schémas d'actions (système activation et inhibition). [...]
[...] Une autre façon de classifier les fonctions frontales selon Burgess et Shallice en 1996 : - Planification : c'est une fonction importante pour l'adaptation du sujet à son environnement. Organisation en fonction d'une règle logique ou d'un but d'une séquence d'actions simples et la plupart du temps on parle d'organisation, d'agencement dans le temps. - Inhibition : d'une réponse automatique avec le Hayling test qui est un équivalent du Stroop avec une modalité verbale. - Abstraction de règle logique : avec le Brixton test qui sert à extraire des règles logiques, d'extraction de règles sur une modalité visuelle cad abstraite. [...]
[...] Accidents vasculaires cérébraux : notamment au niveau de l'artère cérébrale antérieure qui sont les artères qui irriguent les régions frontales du cerveau hémorragie ou bouchée. C'est une cause répandue de syndrome frontale, on les prend en charge de mieux en mieux et le cardio vasculaire reste encore la principale cause de décès et de handicap chez les personnes adultes. Tumeurs ou encéphalites herpétiques (herpès cérébral) ou VIH : dégâts irréversibles toute classe d'age. Pour le VIH on a des tableaux à la limite de la psychiatrie et de la neurologie. Sclérose en plaque : dans les évolutions longues on trouve des syndromes frontaux. [...]
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