La psychologie générale

Résumé du document

La psychologie générale peut même dépasser les frontières de l'humain en supposant l'existence d'invariants trans-spécifiques (que l'on retrouve dans plusieurs espèces animales). Comme on vient de le voir dans la liste non exhaustive des objets d'étude, ce qui intéresse la psychologie générale c'est l'individu en tant que système de traitement de l'information. Elle pose donc le postulat qu'il existe des invariants formels et que tous les systèmes de traitement de l'information(celui de l'homme comme celui du singe, du chien ou du rat) ont d'importants points communs (...)

Extraits

[...] Pour pouvoir décider de l'existence ou de l'absence d'une différence significative entre deux moyennes, le chercheur a produit ce que l'on appelle une inférence statistique c'est-à- dire qu'il a utilisé un modèle probabiliste des événements, modèle qui indique la probabilité pour un événement donné d'intervenir. (Remarque : "l'événement" dans l'expérience c'est la réponse du sujet, la VD). Il existe en statistiques un grand nombre de modèles probabilistes et le modèle probabiliste à utiliser varie en fonction de la nature de la VD. Ces modèles tiennent compte du nombre d'observations, de données dont vous disposez à la fin de votre expérience et du risque d'erreur que vous acceptez de prendre dans votre décision. [...]

[...] La MLT est composée de l'ensemble des connaissances que vous avez apprises depuis l'enfance. Il ne faut pas considérer ces deux mémoires comme des lieux différents de stockage. Elles désignent des états d'activation différents de l'information. Au moment où vous me lisez, votre MLT est composée de l'ensemble des informations que vous connaissez mais auxquelles vous ne pensez pas, qui ne sont pas actives. Dès qu'une connaissance est activée à un moment donné, parce qu'elle est évoquée par ce que vous entendez, ce que vous lisez, ce que vous voyez etc. [...]

[...] Cela paraît évident, mais paraît seulement. En effet toute la difficulté de l'expérimentation réside dans ce que l'on appelle son opérationnalisation c'est-à-dire dans le passage concret du problème théorique posé à la situation qu'il faut trouver ou créer pour observer les processus que l'on veut étudier. On dit donc que toute la difficulté réside dans l'échantillonnage correct des observations. Il faut contrôler les caractéristiques pertinentes de la situation, neutraliser les autres, faire produire une tâche pertinente aux sujets, faire les mesures pertinentes chez les sujets pertinents à des moments pertinents. [...]

[...] Par application d'un raisonnement inductif, le chercheur doit reformaliser l'ensemble de ses résultats : les résultats peuvent-ils être formalisables en terme de lois ? Sont-ils conformes aux résultats prédits par le modèle initial? Si oui, le modèle initial est conforté, si non un nouveau modèle devra être créé et de nouvelles expérimentations réalisées pour le tester. La déduction (passage du général au particulier) permet de déduire, de prédire les conséquences d'un modèle, d'une hypothèse. L'induction (passage du particulier au général) permet de passer des résultats, des observables à la formulation de la loi, à la révision ou l'élaboration d'une théorie ou d'un modèle. [...]

[...] Tout l'effort des scientifiques est donc de mettre au point une expérience qui permette de mettre en évidence des faits nouveaux, contre-intuitifs qui remettent en cause les théories établies. Nous avons commencé par voir au tout début de ce chapitre comment a évolué la psychologie générale. Une partie d'entre elle influencée directement des sciences dures qui ne jurent que par la méthode expérimentale est devenue psychologie expérimentale. Parallèlement, les recherches très nombreuses de psychologie centrées sur la cognition ont été regroupées sous l'appellation "psychologie cognitive". [...]