Pour fonctionner une science a besoin de se construire sur des bases solides, pour la psychologie de l'enfant, ce qui est important c'est de bien concevoir le développement de l'enfant dans toutes ses phases. Le problème qui se pose c'est qu'il n'existe pas de définition unanime de ce qu'est le développement. Pour mettre en forme une description du développement il faut être capable de repérer les différents états qui caractérisent le développement de l'enfant (...)
[...] Pour mettre en forme une description du développement il faut être capable de repérer les différents états qui caractérisent le développement de l'enfant. Etant donné que tous les psychologues de l'enfance ne sont pas en mesure de se mettre d'accord sur un modèle unique pour décrire le développement, il faudrait plutôt parler des psychologies de l'enfant. II/ Les psychologies de l'enfant La conséquence de la multiplicité des psychologies de l'enfant c'est la multiplicité des représentations de l'enfant et des modèles pédagogiques que l'on va mettre en place. L'enfant pour le béhaviorisme n'est pas l'enfant pour le constructivisme ou celui de la psychanalyse. [...]
[...] Les normes, c'est l'effet pervers de la vulgarisation de la psychologie de l'enfant. Un enfant est en quelque sorte condamné à montrer certaines capacités à certain âge et s'il a un développement plus long il est dévalorisé, les parents imaginent immédiatement en retard et que cela va influer sur son devenir social. La vulgarisation de la psychologie de l'enfant a également fait prendre conscience de l'importance de la petite enfance, effet bénéfique ou effet pervers ? Les parents sont conscients que les premières années de la vie sont très importantes dans le développement de l'enfant et pour la formation de sa personnalité : on se préoccupe beaucoup plus de jeune enfant, on lui accorde beaucoup plus d'intérêt, on s'inquiète des enseignements qu'il reçoit, on estime que le maternage ne suffit pas et qu'il faut très tôt s'inquiéter de ses performances scolaires. [...]
[...] Les modèles psychologiques ne sont pas des outils infaillibles simplement parce que ce sont des modèles et qu'ils ne tiennent pas compte des différences entre enfants : s'il existe des stades en matière de développement, le moment où se produit le passage d'un stade à l'autre n'est pas une science exacte, certains enfants traversent ces différents stades moins vite que d'autres. L'intérêt porté à la psychologie de l'enfant s'il est utile pour les pédagogues peut avoir également des effets pervers. III/ La psychologie de l'enfant et ses effets Il n'a pas fallu longtemps pour que le grand public s'empare de la psychologie de l'enfant pour pouvoir en donner ses propres interprétations. [...]
[...] Sans doute pas, il n'y a pas d'enfant modèle comme ceux dont traitent les différents courants psychologiques, il n'y a pas qu'un rythme de développement et le fait qu'un enfant ne rentre pas dans une certaine norme de développement ne signifie en aucun cas qu'il aura des difficultés d'intégration. Les comportements du jeune enfant ne sont pas déterminants pour la formation de sa personnalité bien que l'idée soit particulièrement répandue. Soulignons enfin que s'il n'y avait pas eu un développement de la psychologie de l'enfant et sa vulgarisation, l'école maternelle n'aurait pas trouvé la même justification que celle qui est la sienne aujourd'hui : puisque l'on considère que les premières années de la vie sont déterminantes pour le développement de l'enfant, c'est à l'école maternelle d'observer l'enfant, de se préoccuper de son évolution et de dire s'il est bien dans les normes et si tel n'est pas le cas de mettre en place les actions nécessaires pour y remédier. [...]
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