Les gens « normaux » sont ceux qu'on ne remarque pas, parce qu'ils suivent une série de conventions, tacites ou non, auxquelles celui qui sera vite appelé marginal ou extravagant semble ne rien vouloir concéder. A partir du moment où l'on envisage la normalité comme ce qui suit une règle, ce qui correspond au respect d'une norme, le pathologique est compris comme une erreur, comme ce qui déroge à la règle (...)
[...] L'état dangereux Dans la stricte perspective de la criminogenèse, l'état dangereux constitue en quelque sorte le signal d'alarme qui permet de déceler la plus ou moins grande probabilité de passage à l'acte. Il est le produit de l'équation personnalité criminelle + situation criminogène La personnalité criminelle n'est évidemment pas structurée de la même manière chez tous les individus : les traits respectifs d'égocentrisme, de labilité, d'agressivité, d'indifférence affective, sont plus ou moins accusés. Si la mise en évidence de l'état dangereux permet de prévoir la possibilité ou la probabilité du passage à l'acte, elle ne suffit pas à expliquer complètement le passage à l'acte lui-même. [...]
[...] Il se prendra même parfois pour un justicier appliquant de manière sadique des châtiments à certains de codétenus coupables à ses yeux de forfaits inacceptables (agresseurs d'enfants), cela le conduisant à des rallonges de peines et à des séjours au mitard L'évolution sociale se fera vers une adaptation médiocre, voire franchement mauvaise. Mais avec l'âge, on peut assister vers 40-50 ans à une atténuation de la symptomatologie anti-sociale. La personnalité Elle va être marquée par plusieurs traits caractéristiques : L'impulsivité et l'agressivité Le psychopathe a tendance à vouloir résoudre tout conflit par le passage à l'acte. Il agit sans anticiper les conséquences et répond ainsi à la satisfaction d'un désir immédiat qu'il lui est insoutenable de reporter. [...]
[...] La personnalité criminelle et les situations criminogènes sont génératrices de ce que l'on appelle l'état dangereux. IV - La personnalité criminelle A - Les freins qui empêchent le non-délinquant de passer à l'acte Les explications biologiques, socio-culturelles, ou psychiques de la délinquance débouchent toutes à un carrefour à partir duquel les routes convergent et aboutissent à un être humain nécessairement doté d'une personnalité. Se demander ce qui empêche le non-délinquant de passer à l'acte. Qui n'a pas, dans un moment de colère réprimé un geste de violence? Quel homme d'affaires n'a pas côtoyé la malhonnêteté? [...]
[...] Dissociation : dérèglement émotionnel intense, personnalité cassée en morceaux. Discordance : rupture brutale, incohérence dans le discours. Tous les autres troubles de la personnalité, schizoïdes et personnalité émotionnellement instable, labile en particulier. Les inadaptés sociaux : il s'agit là de délinquants obéissant d'habitude à la loi du milieu ou à celle de groupe organisés avec hiérarchie et discipline. Ces sujets savent profiter de l'expérience et peuvent s'adapter aux circonstances. Cette discipline particulière fait que le psychopathe est souvent rejeté de ces milieux. [...]
[...] On retrouve des deuils parentaux dans la famille proche, des abandons, des violences physiques et sexuelles, des agressions, des accidents ou des maladies en nombre. Par son comportement à l'adolescence ou à l'âge adulte, à travers un fonctionnement caractérisé par des conduites de prise de risques, le psychopathe reproduit souvent cette cascade d'événements de vie traumatiques. La recherche de sensations fortes, les défonces, les alcoolisations comme la toxicomanie, les accidents de la voie publique, tous ces événements rythment la vie du psychopathe et s'accumulent comme autant de repères traumatiques dans son histoire. [...]
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