Psychologie clinique, violence de l'interprétation, psychanalyse, Piera Aulagnier, violence primaire
La psychanalyse permet également de penser la construction de l'identité.
Piera Aulagnier (1923-1990), psychanalyste qui a écrit plusieurs ouvrages dont "la violence de l'interprétation". Elle nous dit que dès la naissance voire même avant qu'il naisse, le nourrisson est une "ombre parlée". On peut rapprocher ce terme à ce que l'on appelle en psychanalyse "l'enfant imaginaire", quand un couple discute sur le fait qu'il veut un enfant, cet enfant existe dans leur imaginaire, tout parent imagine à quoi il va ressembler, sa personnalité, cet enfant imaginaire est imprégné du désir parental.
[...] Ta mère désirait un garçon. (dit à une fille) Ton père voulait que tu fasses du football. L'effet est dépersonnalisant. N'existe pas Le jour où tu es né, j'aurais mieux fait de me casser une jambe. Tu as été fini à l'urine ou quoi ? Un enfant demandant à son père comment il est né, et le père dit : Tu as été trouvé dans une poubelle L'effet est déstructurant. Même si c'est dit en rigolant cela peut être destructeur. [...]
[...] La violence de l'interprétation La psychanalyse permet également de penser la construction de l'identité. Piera AULAGNIER (1923-1990), psychanalyste qui a écrit plusieurs ouvrages dont la violence de l'interprétation Elle nous dit que dès la naissance voire même avant qu'il naisse, le nourrisson est une ombre parlée On peut rapprocher ce terme à ce que l'on appelle en psychanalyse l'enfant imaginaire quand un couple discute sur le fait qu'il veut un enfant, cet enfant existe dans leur imaginaire, tout parent imagine à quoi il va ressembler, sa personnalité, cet enfant imaginaire est imprégné du désir parental. [...]
[...] Ces énoncés participent à notre construction identitaire. D'après l'exemple vu précédemment la mère lui dit obéis moi : dis, mais ne parle pas cela traduit la fierté que représente l'enfant dans les yeux de sa mère tu n'es pas bien donc sentiment de culpabilité. Il est possible de différencier différents types de contraintes : N'appartient pas Méfie-toi des autres. Reste à la maison. Évite ces gens même si tu crois les connaître. L'élément général de ce type de tenseurs de contraintes possède un caractère désocialisant. [...]
[...] Vient ensuite la violence secondaire. Alors que la violence primaire est structurante et contribue à la construction de l'identité. La secondaire est délétère, déstructurante, car elle correspond à un excès, à un surcroît d'interprétation c'est-à-dire que les parents, en particulier la mère, vont interpréter de manière incohérente les besoins de son enfant à tel point que l'enfant ne saurait s'exprimer dans sa vie d'adulte. L'enfant aura tendance à exprimer des opinions, des idées, qui ne sont pas les siennes, mais celle de ses parents. [...]
[...] Ne pense pas Tu es blonde ou quoi ? Sois belle et tais-toi. Arrête de faire ta bête, fume plutôt ça. Prends un somnifère tu n'y penseras plus. L'effet est ici désubjectivant. Ne sois pas un enfant. Cesse tes gamineries. Arrête de jouer avec ta sœur, tu as passé l'âge. À un apéro, l'adolescent demande s'il peut goûter de l'alcool, les parents disent non, car il est trop jeune. L'enfant va alors se dire qu'il faut boire pour être grand. L'effet est ici adultisant. [...]
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