Les Troubles Obsessionels Compulsifs (TOC)

Résumé du document

Cours de Psychiatrie traitant des différents aspects historiques, cliniques, génétiques et thérapeutiques des Troubles Obsessionels Compulsifs. Il propose une synthèse des connaissances actuelles.

Extraits

[...] Certaines études ont même suggéré une efficacité supérieure de la clomipramine sur les inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine (la fluoxétine, la fluvoxamine, la paroxétine, la sertraline et le citalopram). L'existence de multiples effets secondaires sous clomipramine et le caractère chronique de ces troubles ont favorisé l'utilisation des ISRS en première intention. L'administration intraveineuse de la clomipramine est plus efficace et mieux tolérée chez les patients non répondeurs ou tolérant mal la voie orale. Le délai d'action des IRS sur les symptômes obsessionnels est de 8 à 12 semaines. La durée initiale du traitement est de 12 à 24 mois. [...]

[...] Au cours d'un épisode aigu, on fait le diagnostic du trouble dont les symptômes sont survenus en premier. ( Les ruminations obsédantes : Elles sont à distinguer des vraies obsessions. Souvent les ruminations se rapportent à des circonstances désagréables, qui d'habitude ne sont pas perçues comme absurdes, le sujet en comprenant le sens, même s'il peut en juger le degré excessif de ses pensées. ( Les symptômes psychotiques : - idée délirante : elle se distingue de l'obsession par la conscience qu'a l'obsédé du caractère morbide du phénomène. [...]

[...] ( Les procrastinateurs : Ce sont des sujets qui ont tendance à remettre au lendemain les gestes ou les tâches, même les plus simples, de la vie courante au point qu'ils ne peuvent les accomplir sans d'interminables délibérations intérieures. Ils commencent une activité mais ils n'arrivent pas ou arrivent avec beaucoup de difficultés à la terminera temps. La procrastination peut être définie comme l'incapacité à prendre une décision et, par conséquent, une remise indéfinie à plus tard. Le temps perdu ou la détresse du sujet est difficile à estimer. [...]

[...] La persistance de gestes ritualisés ou les préoccupations de type obsessionnel chez certains enfants doit attirer l'attention de l'entourage. Le début des troubles obsessionnels peut se manifester vers 5 ans. Le tableau clinique est presque similaire à celui de l'adulte. Un tiers des cas vus chez l'adulte débute dans l'enfance. Il s'agit d'une forme de TOC assez grave dont le pronostic n'est pas toujours bon. Thèmes les plus fréquents Les obsessions peuvent être classés selon plusieurs thèmes majeurs que les patients obsessionnels peuvent présenter seuls ou simultanément. [...]

[...] Il s'agit, par exemple, d'actes mentaux tels que compter, de comportements de nettoyage, lavage, vérification ou du transfert de la responsabilité sur d'autres. Les interprétations négatives et les neutralisations sont reliées à des schémas de danger, de responsabilité, de culpabilité et d'infériorité qui sont situés dans la mémoire à long terme et traitent automatiquement l'information en dehors de la conscience du sujet, qui accomplit des rituels de manière automatique sans toujours en percevoir le sens. V. Modèle dimensionnel : continuum impulsivité-compulsivité Les troubles impulsifs et compulsifs (TOC) pourraient se situer chacun à une des extrémités d'une même dimension de dys-contrôle comportemental. [...]