Les perversions morales

Résumé du document

Cours de Master I en Psychopathologie Clinique sur les perversions morales. Le pervers narcissique est un personnage dangereux que chacun d'entre nous peut être amené à rencontrer. Comprendre son fonctionnement psychique et ses techniques de captation, tels sont les aspects que ce cours vous permet de découvrir. Le pervers narcissique est un prédateur dont le sadisme est extrêmement destructeur pour les victimes qui se laisseraient prendre au piège.

Extraits

[...] Le pervers cherche à être le centre d'un réseau. Origine de cette personnalité perverse ? Elle est sans doute née de la mégalomanie infantile, c'est à dire dans l'illusion de pouvoir remplacer le père au près de la mère en toute impunité. Conséquence : évitement de l'Oedipe et absence de Surmoi. Toutes les pulsions partielles sont mises en œuvre au service du narcissisme. = le pervers est dans l'affirmation de la non castration, de sa grandeur, de sa beauté, dans l'affirmation d'être le plus puissant. [...]

[...] Il est malveillant, immoral, agressif. Il cherche à nuire Description au sens clinique La caractéristique du pervers dit moral est l'absence de sens moral = il dénigre l'autre, organise des duperies nuisant à autrui. ( Selon Freud = le pervers présente une fixation sadique anale à l'étape de l'acquisition de la propreté engendrant un besoin de domination pour faire souffrir l'autre (ex : cynisme) La clinique du pervers narcissique (amour porté à soi même) a. Description clinique ( BESOIN ET PLAISIR DE SE FAIRE VALOIR SOI-MEME AU DEPENS DES AUTRES. [...]

[...] Selon Kernberg Hypothèse = le pervers est envieux de l'autre. Ceci lui donne envie de remplir son état psychique de l'autre, de l'envahir, de le vider pour remplir le sien propre. Caractéristiques identifiantes de la personnalité perverse Il a un intérêt marqué pour la réalité sociale mais en même temps la réalité humaine lui importe peu. Il est tourné vers l'agir, la manipulation, l'emprise, l'intrusion dans l'autre. La pensée perverse est troublante car elle est un équivalent d'action, celle d'enfermer l'autre dans ces filets. [...]

[...] Conséquences : Plus le pervers est rempli, plus il se gonfle plus son illusion de sa toute puissance augmente (il est indispensable, il sait tout, etc.) Il ne maintient son illusion de toute puissance que par un déni d'impuissance (et fini par faire croire aux autres qu'ils sont réellement puissants). Ex : Ils ont un emploi du temps très chargé, sont partout à la fois. Mais la pervers trouve parfois des gens qui ont des réactions négatives faceà son comportement ; à ce moment là, c'est insupportable pour lui (atteinte narcissique), c'est la fin de son déni d'invulnérabilité. Ceci peut précipiter la dépression. [...]

[...] Il y a beaucoup d'imposture chez le pervers (il prend la place de quelqu'un) ou beaucoup de mythomanie (il est toujours très demandé). Il y a une inauthenticité dans le rapport. Le pervers est toujours réaliste. Dès qu'il se sent percé à jour, il décroche par opportunisme. Ainsi, il évite de se mettre en mauvaise posture. Il agit en coulisse, rapidement, en intimidant ces proies. Il a un sens aiguë de là où il peut attaquer et là où il ne peut pas. Le pervers est vide, il se déprimerait narcissiquement s'il ne se dépensait pas dans cette façon d'agir. [...]