Depuis toujours, l'être humain tente de décrire la conduite de ses semblables. Nous sommes tous imprégnés dès notre plus jeune âge et tout au long de notre vie par un certain « langage » sur la personnalité humaine. Il y a plus de 50 ans, Allport et Odbert (1936) ont mis en évidence le fait que dans le vocabulaire anglais, plus de 4500 adjectifs servaient à dénoter des différences psychologiques entre personnes, dégagés des 18 000 mots dont seuls ceux qui reflètent des aspects stables de la conduite sont retenus (...)
[...] La Personnalité 1. Personnalité et sens commun Depuis toujours, l'être humain tente de décrire la conduite de ses semblables. Nous sommes tous imprégnés dès notre plus jeune âge et tout au long de notre vie par un certain langage sur la personnalité humaine. Il y a plus de 50 ans, Allport et Odbert (1936) ont mis en évidence le fait que dans le vocabulaire anglais, plus de 4500 adjectifs servaient à dénoter des différences psychologiques entre personnes, dégagés des mots dont seuls ceux qui reflètent des aspects stables de la conduite sont retenus. [...]
[...] Il y a aussi les travaux de Janet et Charcot, qui vont influencer le courant psychanalytique. Puis dès les années trente, on voit apparaître les grandes méthodes d'évaluation de la personnalité telles que nous les pratiquons encore aujourd'hui : les questionnaires. Il faut citer aussi les travaux de Hermann Rorschach (1921) et les épreuves projectives connaissant également encore aujourd'hui un succès incontestable. Les grandes théories de la personnalité sont également publiées à cette période : - le modèle psychanalytique de Freud (1856-1939), - le courant béhavioriste : Pavlov, Watson, Skinner. [...]
[...] Caractère : Ensemble des habitudes, sentiments et idéaux qui rendent les réactions d'un individu relativement stables et prédictives Tempérament : Style constitutionnel de comportement manifestant une certaine constance selon les situations et au cours du temps Les mots clés de cette définition sont : - interne : les éléments constitutifs de notre personnalité sont internes, propres à nous-même, et déterminent nos conduites ; - stable : notre personnalité est relativement constante, ne change pas fondamentalement au cours du temps, contrairement à nos humeurs par exemple ; - cohérent : les comportements, étant déterminées par des traits de personnalité régularités ; - différent : parler de personnalité suppose que des différences importantes se manifestent entre les individus et leurs façons de se comporter. constants, présentent eux-mêmes certaines L'idée associée à la notion de personnalité est donc que les dispositions internes qui la constituent sont à l'origine des comportements humains. La personnalité se distingue du comportement dans la mesure ou le comportement n'est que l'actualisation visible des éléments de la personnalité, et ce dans une situation spécifique. M. [...]
[...] Lorsque l'on décrit un individu, on choisit des traits1 de personnalité parmi plusieurs. Si la personne est connu (un ami), on lui confère alors un certain degré d'individualité. Si la personne décrite est moins connue, alors elle est simplement classée dans de grandes catégories représentant des types de personnalités ou même des stéréotypes, car on dispose alors de moins d'informations. Les stéréotypes que nous utilisons sont très nombreux (pays, région, ville, profession, hobbies Evidemment, la démarche scientifique s'inscrit dans une perspective plus rationnelle, que l'on pourrait qualifiée de positiviste : l'analyse de la personnalité ne se veut pas seulement implicite et spéculative, mais repose sur une interaction dynamique entre l'élaboration de concepts et l'observation standardisée et contrôlée des conduites. [...]
[...] On trouve ici en fait deux conceptions philosophiques de la personnalité humaine : - pour Locke (philosophe associationniste), l'homme est régi par les lois du milieu ; 10 - pour Kant (La critique de la raison pratique), l'âme est libre et animée d'une volonté autonome. Cette opposition recouvre partiellement le débat hérédité-milieu. Auto-évaluation versus hétéro-évaluation Avons-nous accès à l'analyse de notre propre conduite (autoévaluation) ou doit-on se soumettre à l'analyse, au décodage d'un tiers (hétéro-évaluation) ? Les défenseurs de l'analyse factorielle de la personnalité et du courant phénoménologique défendent l'auto-évaluation. Pour les béhavioristes, l'introspection est impensable car entachée d'erreurs. [...]
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