L'hystérie qu'elle soit personnalité ou névrose, a pour caractéristique commune la prévalence d'un mécanisme de défense : le refoulement. L'hyperrexpressivité, le théâtralisme et la séduction permettent une réalisation déguisée du désir, tolérable parce que son objet primitif est protégé par le refoulement, et parce que le recours au mime, au fantasme et à l'imaginaire protège de la réalité. L'utilisation de l'autre comme spectateur permet un substitut de satisfaction sexuelle, tout en autorisant la négation des tendances identificatoires à l'autre sexe : l'hyperféminité vise à la maîtrise de l'angoisse de castration, dans une sorte de négation par le fantasme.
[...] Israël souligne que le désir de plaire n'est pas le propre de l'hystérie, mais chez elle cela exige d'atteindre la perfection, l'autre étant réduit au rôle de miroir et au silence. Bien sur, ce désir ne sera jamais réaliser. Et la tache est ardue car elle doit à la fois imiter le personnage féminin qu'elle désire être, tout en répondant en permanence au désir imaginé chez l'autre. Facticité des affects Le terme de factice est un à peu près, car il n'y a pas la de simulation. [...]
[...] Ainsi Kernberg situe l'hystérie orale comme une variété d'organisation limite. III) Typologie et définition Les tentatives de systématisation des descriptions sont assez récentes. Une première méthode consiste à comparer et à regrouper systématiquement les traits rassemblés dans la littérature. Ainsi une étude de Chodoff et Lyons en 1958 dégageait les traits communs à toutes les descriptions de la littérature psychanalytique. Puis, en 1973 Elarcon regroupe les traits issus de 14 études publiées sur la personnalité hystérique depuis 1959. Les sept traits les plus unanimement reconnus sont, par ordre décroissant : L'histrionisme, l'égocentrisme, la labilité émotionnelle, la dépendance, l'excitabilité, l'attitude de séduction et la suggestibilité. [...]
[...] Troubles de la sexualité La crainte de la sexualité est un trait classique. Frigidité, dégoût, voire oubli de la sexualité, ou aussi bien collectionnisme d'aventure insatisfaisantes, elle va de pair avec la quête affective. Toute personne chez laquelle une occasion d'excitation sexuelle provoque surtout du déplaisir, je la tiens pour hystérique Freud. A tout le moins, la frigidité serait, pour Israël, le moyen employé pour garder intact son désir. L'hystérique ne risque pas de le perdre mais elle craint peut être aussi d'éteindre le désir qu'elle suscite chez l'autre. [...]
[...] La plus souvent, les personnalités hystériques ne représentent qu'une faible proportion de l'ensemble : 10 à 30% des cas. Si quelques auteurs tels Ljunberg trouvent une proportion élevée de personnalité normale avant névrose de conversion, la plupart trouvent une grande majorité de personnalités pathologiques, mais non histrioniques. Les traits d'immaturité et de dépendance affective sont fréquemment retrouvés, et pour Lemperière la dépendance et l'infantilisme sont significativement plus marqués chez les hystériques qui ont des accidents de conversion que chez ceux qui n'en présentent pas. [...]
[...] Personnalités hystériques et dépendantes Le terme d'hystérique apparaît au 16 eme siècle, même si la notion elle- même remonte à l'antiquité. Mais l'individualisation d'une personnalité hystérique, distincte sinon dépendante de l'hystérie maladie (ou névrose), s'est faite très lentement au cours du siècle, pour aboutir ces 10 dernières années à la description d'au moins deux types de personnalité, l'histrionique et la dépendante. En ce qui concerne les symptôme, on assiste à la même tentative pour faire disparaître le terme hystérique jugé trop polysémique, au profit de trouble dissociatifs et troubles de conversion Cette substitution n'est pas encore entérinée par l'usage courant. [...]
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