Appelée également personnalité évitante, cette personnalité se traduit essentiellement par :
- des soucis trop fréquents ou trop intenses pour soi-même ou pour ses proches par rapport aux risques de la vie quotidienne ;
- des tensions physiques souvent excessives ;
- une attention permanente aux risques (la personnalité anxieuse a tendance à guetter tout ce qui pourrait mal tourner afin d'anticiper le pire et pouvoir ainsi contrôler les situations à risque faible, les évènements peu graves) (...)
[...] Une personne anxieuse va se distinguer d'une personne non anxieuse par la fréquence et l'intensité de ses inquiétudes. En effet, nous avons tous, par nature, une tendance à vouloir être prudent, s'expliquant par le fait que nous sommes des êtres vulnérables. La plupart des gens non anxieux va arriver à vivre en oubliant cela, ce qui n'empêche pas de prendre des précautions pour les risques qu'il est possible de contrôler. A l'inverse, les personnes anxieuses vont se focaliser sur ces notions de danger, de précautions à prendre, ce qui va perturber leur vie au quotidien. [...]
[...] Dans tout projet d'équipe, un anxieux peut être un garde fou qui pense aux risques auxquels personne n'avait envisagé et qui veille à ce que l'on prenne des précautions avant d'agir Conclusion Comment communiquer avec une personne anxieuse ? =>Montrer que vous êtes fiables ; =>Aidez-la à relativiser ; =>Pratiquer un humour gentil ; =>Aidez-la à consulter ; =>Evitez de la surprendre, elle pourrait se trouver dans une situation délicate qui la perturberait immédiatement ; lui faites pas partager inutilement vos propres sujets d'inquiétude, elle risquerait de les ressentir également ; =>Evitez les sujets de conversation pénibles, car pour elle, évoquer le danger, c'est déjà le vivre, donc souffrir. [...]
[...] L'anxiété est une émotion normale (seulement quand une situation comporte une part de risque Celle-ci peut être un stimulant pour mieux contrôler une situation et prévenir les risques, mais peut aussi être à l'inverse un frein. D'un point de vue évolutionniste, des lignées d'anxieux ont survécu à travers les contraintes de la sélection naturelle, donc l'anxiété a eu une certaine importance pour la survie. Au sein d'un groupe de travail, on peut remarquer que les anxieux permettent de tempérer les ardeurs des plus audacieux qui, eux, ont tendance à vouloir vivre de nouvelles expériences qui peuvent s'avérer dangereuses. [...]
[...] Elles n'ont plus la même notion de gravité que la plupart des gens et ont tendance à dramatiser toute situation potentiellement risquée. Elles se fabriquent en quelques sortes des problèmes. Ces personnes souffrent d'une sorte de réglage un peu trop sensible de leurs systèmes d'alarme ce qui fait que les pensées anxieuses et la tension physique se déclenchent trop souvent et trop intensément par rapport à la situation. En revanche, quand un problème est bien là, les études ont montré que la personne anxieuse y fait face beaucoup plus facilement que les autres. [...]
[...] Deux types d'approche peuvent être identifiés : -apprentissage de la relaxation pour aider le patient à contrôler lui- même ses réactions excessives ; -restructuration cognitive : le thérapeute aide le patient à remettre en question ses pensées anxieuses, c'est-à-dire à réévaluer la gravité et probabilité du danger qu'il surestime Les causes Hérédité et éducation s'entremêlent pour expliquer cette personnalité. Des études ont montré que, même si une part d'hérédité existait, des évènements de la vie tels qu'une rupture, un déménagement, un deuil, un changement de travail pouvaient expliquer l'apparition du trouble quelques mois après. Pour les psychanalystes, l'anxiété excessive (ou névrotique) est le symptôme de conflits inconscients mal résolus datant de la petite enfance. Donc l'anxiété du quotidien ne serait alors que la traduction d'un problème plus ancien et dont le patient n'aurait pas conscience. [...]
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