1) Ce type de pathologie montre les limites du triptyque freudien, de la nosographie psychanalytique.
2) Ce type de pathologie questionne d'une manière spécifique le cadre analytique c'est-à-dire les conditions requises du côté du dispositif analytique pour que l'analyse soit possible. Besoin du cadre comme lieu contenant. On retrouve dans ces pathologies quelque chose des troubles de la pensée, de la transitionnalité. Ce qui est en jeu, c'est le besoin d'étayage sur le psychisme de l'autre. Cadre comme limite, comme outil de différenciation, de séparation, de mise en oeuvre du tiers. Le cadre ne tient que parce qu'il est supporté par le psychisme de l'analyste (...)
[...] Besoin du cadre comme lieu contenant. On retrouve dans ces pathologies quelque chose des troubles de la pensée, de la transitionnalité. Ce qui est en jeu, c'est le besoin d'étayage sur le psychisme de l'autre. Cadre comme limite, comme outil de différenciation, de séparation, de mise en œuvre du tiers. Le cadre ne tient que parce qu'il est supporté par le psychisme de l'analyste. C'est une révolution de penser le psychisme comme un lieu. On doit penser en termes des conditions qui président que le psychisme d'un sujet peut être bien délimité. [...]
[...] Avec la pathologie des limites, la pensée est attaquée. A cause d'une défaillance de l'environnement, il va y avoir empiètement à l'intérieur, à l'extérieur. Je vais être envahi par l'extérieur. Il va y avoir une plus ou moins grande indifférenciation entre soi et l'autre, l'intérieur et l'extérieur, le fantasme et la perception. Le clivage Cette question des limites se situe dans la perspective Freudienne du travail de séparation psychique qui fonde l'émergence du sujet au sens où Freud pensait la naissance de l'objet comme séparation progressive du corps de l'enfant de l'objet primordial (la mère). [...]
[...] Les psychoses Dans la schizophrénie : la destructivité vise la psyché elle-même, la vie psychique. C'est l'intériorité qui est détruite, où la localisation de la psyché est impossible. On ne sait pas où elle est. On est donc dans un registre de désinvestissement narcissique majeur et la destruction de l'objet interne va de pair avec la destruction de la psyché comme contenant. Dans la schizophrénie, le moi comme lieu du narcissisme est détruit, contrairement à ce qu'il en est dans les pathologies limites. [...]
[...] C'est une logique de survie. Etayage paradoxal sur les pulsions de vie : la seule manière de vivre c'est de ne pas être mort. Ce qui est attaqué, c'est la composante affective de la pensée, ce qui amène Green a parler de dépression primaire, d'un désespoir sans fond càd sans contenant possible càd un désinvestissement radical de la composante affective de la pensée càd de la dimension relationnelle de la pensée qui engendre des blancs de la pensée, des vides, des trous qui font que la communication intrapsychique marche mal. [...]
[...] Parenthèses : Peut-on parler d'objet bizarre (bion) pour ces patients ? Dans le langage courant, l'aberration caractérise l'univers relationnel des patients limites. Le concept d'objet bizarre fait référence à des troubles plus archaïques où la fonction contenante est vraiment absente. C'est moins net dans les pathologies limites. Le scénario pervers et l'écriture viennent combler un narcissisme trop fragile (du désaveu à l'errance). Des registres psychosomatiques peuvent signer un mode de symptôme dans les pathologies limites ex : maladies de peau. [...]
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