Observation psychologique, examen sémiologique, orientation temporo-spatiale, troubles qualitatifs de la conscience, systèmes mnésiques
La vigilance, c'est l'état d'éveil. Evidemment, si la personne dort, c'est autre chose. Vous n'avez pas d'état de conscience. Mais en dehors du sommeil, l'état de vigilance est néanmoins variable. Soit parce que la personne est très fatiguée, donc elle va avoir une vigilance affaiblie. Mais surtout pour des raisons psychopathologiques ou neurologiques, l'état de conscience peut être altéré d'une façon graduelle sur un continuum qui va d'une conscience vigile normale, ou même hypervigile (il y a des gens qui sont très attentifs), à une conscience qui est altérée, jusqu'au coma. Dans le coma, la personne n'a pas d'état de conscience.
Ce qu'on va essayer de caractériser, bien qu'il n'y aient pas de limites très précises sur ce continuum entre l'état de vigilance satisfaisant et puis l'état d'altération profond de la conscience qu'est le coma, ce sont les degrés. Ces degrés, en médecine, on les caractérise de cette façon-là. C'est plus de la neurologie.
[...] Le principal critère, c'est que, dans l'état onirique, le sujet est confus. Ca s'accompagne toujours d'un état confusionnel. Il n'a pas un état de conscience normal. L'émergence de cet onirisme est rendu possible par l'état de conscience altéré, qui n'est pas du sommeil, mais qui n'est pas un état de conscience normal. Le sujet est confus. On appelle ça le délire en acte. C'est un rêve agi. Le sujet, comme il est éveillé, agit conformément à son rêve. Ce qui peut d'ailleurs le rendre dangereux. [...]
[...] En particulier des amnésies concernant la mémoire autobiographique, la mémoire épisodique. Ca se voit dans certaines encéphalopathies toxiques. Il peut y avoir différents toxiques, mais c'est une des complications de l'alcoolisme chronique, ce qu'on appelle le syndrome de Korsakoff. Ce sont des patients qui ont lésé de façon définitive et irréversible certains circuits d'encodage mnésique, qui s'appellent les circuits de Papese dans le système limbique. Donc qui ont perdu la mémoire des faits récents. Il y a une amnésie d'évocation extrêmement invalidante parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils viennent de faire, ce qui rend la vie difficile et qui entraîne une perte d'autonomie. [...]
[...] Mais dans des états psychotiques, chez les schizophrènes, c'est assez typique. Vous parlez avec eux, ils entendent un bruit dans le couloir, ils entendent un chant d'oiseau dehors, et ils vont se mettre à changer de sujet, à associer sur cet évènement, qui n'a rien à voir avec qu'ils sont en train de faire mais ils ne peuvent pas inhiber un stimuli non pertinent et qui néanmoins est saillant et va détourner leur attention. Ca, c'est ce qu'on appelle la distractibilité. [...]
[...] Q amphi : inaudible Pour l'état confusionnel, ça n'a rien à voir avec la structure, puisque ce sont des causes métaboliques. Si vous êtes en hypoglycémie à soit vous êtes dans le coma, soit vous faites un état confusionnel. Que vous soyez psychotique ou névrotique, c'est pareil. Et l'onirisme n'est pas dépendant non plus de la structure de la personnalité. L'onirisme, c'est plutôt une production neurologique. C'est lié à l'altération de la conscience. Le mécanisme sous-jacent n'a rien à voir avec celui des hallucinations. [...]
[...] Degré un peu plus important ; La définition du terme, c'est une sidération de la vie psychique, qui est pour ainsi dire en suspens. Le sujet est replié sur son monde intérieur, mais il reste néanmoins sensible à ce qui se passe autour de lui. Il est accessible, mais moins attentif, moins ouvert. On peut néanmoins l'atteindre. - L'Obnubilation de la conscience : étape ultérieure d'altération plus profonde de la conscience. Terme technique qui veut dire un état de conscience altérée. [...]
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