L'observation et l'analyse de contenu

Thèmes abordés

observation, analyse de contenu, démarche scientifique, différentes modalités d'observation, communication

Résumé du document

On pense souvent qu'observer est une chose simple qui fait partie du quotidien.
Mais l'observation est aussi un mode de recueil à visée scientifique. La conversion d'une observation du quotidien à une observation scientifique est difficile.
L'observation n'est pas naturelle, mais suppose un effort de la part du chercheur et constitue une opération plus complexe qu'il n'y parait.

L'observation peut être définie en trois points :

- Le terme observation désigne des aspects très différents de la recherche. L'observation peut être définie comme une méthode de recherche. Dans ce cas, il s'agit d'un ensemble de démarches intellectuelles que met en œuvre le chercheur pour découvrir ou pour valider des connaissances. L'observation se distingue de l'expérimentation.

- L'observation peut aussi être une instrumentalisation. Dans ce cas, elle correspond au type d'action développée par l'observateur ou fait davantage référence à la technique d'enquête. L'observation est alors plus définie comme un instrument utilisé pour la récolte des données.

- L'observation peut aussi correspondre aux données recueillies. (observations statistiques, cliniques). On évoque ici les résultats associés au recueil des données.

Extraits

[...] Définition de l'analyse de contenu. Selon BARDIN en 1998, l'analyse de contenu correspond à un ensemble de techniques d'analyse des communications visant par des procédures systématiques et objectives de description du contenu des messages à obtenir des indicateurs (quantitatifs ou non) permettant l'inférence de connaissances relatives aux conditions de production/réception de ces messages. Le recours à la technique de l'analyse de contenu a pour but le désir de rigueur et le besoin de découvrir au delà des apparences. Elle enrichie le tâtonnement exploratoire d'une part et d'autre part, à l'aide d'hypothèses servant de ligne directrice, a pour but de prouver quelque chose. [...]

[...] Cela a attrait à l'observation libre, l'observateur a une idée du thème, des hypothèses mais pas d'idée préconçue. Il la distingue de l'observation scientifique qui a pour objet de donner une signification aux faits d'observation empirique. Pour, Loubet Del Bayle, l'observation fortuite est spontanée, préscientifique, sans préparation préalable, sans plan déterminé. Il s'agit d'étudier des phénomènes tels qu'ils apparaissent, en quelque sorte au hasard, sans intervention dans le déroulement du phénomène étudié. Dans ce cas le chercheur est surtout guidé par son intuition, son imagination. [...]

[...] Par conséquent l'observateur peut être affecté émotionnellement par cette situation et de ce fait il importe, dans l'analyse, de tenir compte des conséquences de cette implication dans le processus de recherche et d'analyse des données. Si cette technique est très précieuse, elle suppose du chercheur de grandes qualités d'observation, une grande disponibilité en temps, d'une part, et psychologique, d'autre part, car le chercheur doit faire preuve d'une bonne adaptation aux différentes situations. Les avantages : Une diminution des risques d'artificialisation des phénomènes observés, par rapport à l'observation désengagée car l'observateur fait plus ou moins oublier sa présence. Une observation plus complète de la réalité observée car les informations profondes sont alors accessibles. [...]

[...] On peut avoir recours à une documentation non scientifique et établir une revue de presse. Les entretiens sont des interrogations des populations concernées pour savoir ce que les individus pensent Les entretiens peuvent aussi être menés auprès d'experts. Avec ces informations, on peut passer à l'étape 3 Etape 3 ( La problématique C'est l'approche ou la perspective théorique que l'on décide d'adopter pour traiter le problème posé. Elle se présente comme des propositions ou des questions susceptibles de faire l'objet d'une recherche empirique. [...]

[...] Il y a trois types de données difficilement verbalisables : ( Les comportements routiniers ou inconscients (MALINOVSKI : Les impondérables) ( Les comportements socialement indésirables ou politiquement incorrects (JODELET : étude sur la maladie mentale, étude sur les comportements de politesse ou 77% des personnes interrogées déclarent tenir la porte à la personne qui les suit, mais ou on observe ce comportement a seulement ( Les populations particulières ayant des capacités de langage verbal limitées (jeunes enfants, déficients mentaux ) Les difficultés de l'observation - les obstacles liés à la perception humaine - Les obstacles liés à l'observateur - Les obstacles liés au cadre de référence théorique et au cadre des attentes. Les obstacles de la perception humaine Observer, c'est d'abord percevoir. La perception humaine opère une sélection, un décodage, une reconstruction de la réalité ou intervient la mémoire, l'habitude, l'imaginaire. [...]