Les infirmiers de soins intensifs présentent-ils des états de stress aigu en rapport avec la tache ? Ce stress est-il souvent entretenu par les conditions de l'hospitalisation en soins intensifs ? Favorise-t-il l'apparition de troubles du comportement ? Le travail posté de jour ou de nuit ?
[...] Ces limites sont quasiment toujours dépassées dans les services de soins intensifs[1]. Il a été montré que le bruit de fond en réanimation est supérieur à 50 dB et que les bruits de crête supérieurs à 70 voire 80 dB survenaient à une fréquence de l'ordre d'une fois par minute. L'analyse spectrale a montré que les fréquences des bruits de crête des alarmes se situent dans une gamme élevée (entre et Hz) reconnue comme très traumatisante pour l'oreille humaine. Ce travail est corroboré par d'autres auteurs qui ont recherché l'origine de ces agressions sonores. [...]
[...] Paris : Archives des maladies professionnelles : 5 : 264-266. Toxicologie-Pathologie professionnelle, 16-535-p-10. Paris : Editions techniques pages. Venhard.H ; et al (1986). Mesures de nuisances sonores. Québec :Brücker. Ed, p.253. International Noise Council fixed limits of noise not to be exceeded for the day, the evening and the night. Those are respectively 45 dB dB and 20 dB. These limits are almost always exceeded in the services of intensive care.(INC,1993) Background noise (O. Carrol, sound harmful effect,1989,p.127) Venhard.H ; et al(1986). Mesures de nuisances sonores. [...]
[...] B Facteurs sociaux et domestiques Un travailleur posté conserve le plus souvent une vie sociale les jours de week-end. Cependant le constat décalage entre le rythme des jours de semaine et de week-end est particulièrement perturbant. De plus la volonté légitime de maintenir une vie de famille équilibrée demande également une présence importante le jour. De nombreux travaux montrent que les femmes qui travaillent à horaires décalés doivent souvent assurer pour leur famille une activité ménagère de jour produisant un manque chronique de sommeil. [...]
[...] Travail de nuit des femmes Sur le plan chronobiologique, il n'existe pas de différence entre hommes et femmes concernant l'intolérance au travail de nuit. Les facteurs sociofamiliaux (famille monoparentale par exemple) et l'importance des taches familiales accentuent cette intolérance. B.4. Effets de la lumière vive L'effet bénéfique de l'administration de lumière vive, supérieure à 2500 lux dans la resynchronisation des rythmes circadiens, a été appliqué avec succès de manière expérimentale à des travailleurs postés. La lumière vive administrée au début du changement de rythme améliore la tolérance au changement et ceci quel que soit le rythme veille-sommeil initial. [...]
[...] Le sommeil est physiologiquement indispensable. Plusieurs travaux ont rapporté une relation entre l'absence de sommeil et les troubles du comportement en réanimation. L'absence de sommeil chez des volontaires sain se manifeste par une anxiété, une irritabilité et une désorientation en 2 à 5 jours. Si la privation de sommeil se poursuit, un état d'hallucination voire de paranoïa apparaît. L'enregistrement polysomnographique note des altérations du sommeil paradoxal chez des volontaires sains soumis à des niveaux sonores comparables à ceux de la réanimation. [...]
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