En France, Delay et Pichot (1951) ont même cité des cas ou le test projectif a révélé des facteurs qui étaient passés inaperçus à l'examen clinique et qui ont été confirmés ensuite par des examens infra-cliniques : schizophrénie latente, pseudo-débilité, délire sous-jacent, etc.
En 1952, le Symposium des Sociétés américaines de Psychologie projective et de Psychologie clinique et Pathologique s'est proposé, avec succès, le travail suivant : les réponses intégrales (éventuellement enregistrées sur magnétophone) du même sujet aux tests suivants : TAT (...)
[...] Ceci explique que les signes établis à l'aide du premier groupe étaient là par hasard dans ce groupe, non en vertu d'une nécessité psychologique interne, et qu'ils ne se retrouvaient point dans le second groupe. Cherchant à s'expliquer son échec, Wells va même plus loin: les corrélations positives entre données du Rorschach et réussites d'étudiants boursiers ont toujours été obtenues par des psychologues cliniciens, lesquels n'isolaient un signe que s'ils comprenaient en quoi ce signe avait un rapport avec le succès aux examens; la corrélation quasi nulle venait sanctionner le travail d'un psychologue purement expérimentaliste, épris de rigueur statistique formelle dans la démonstration mais ne s'intéressant pas au contenu humain de sa recherche. [...]
[...] Sommaire: 1. Estimation de la validité: 2. Corrélations: A. Corrélation avec un critère externe: B. Corrélations statistiques internes: C. La prédiction: 3. Bibliographie: Notion de validité en psychologie projective: 1. [...]
[...] Hughes (1950) a ainsi validé une série en partie nouvelle de signes pathologiques au Rorschach. D'autres auteurs ont utilisé la technique P (analysant les réponses quotidiennes à des tests psychologiques et physiologiques d'un patient en psychothérapie pour ulcère d'origine névrotique, ils mettent en évidence la corrélation négative entre l'angoisse manifeste et la souffrance gastro-intestinale, ce qui confirme que la répression de l'angoisse provoque le malaise somatique) ou la technique Q (corrélation entre Szondi et le Rorschach de quatre patients en psychothérapie et les jugements de treize psychologues ayant assisté aux réunions hebdomadaires de contrôle de cas- corrélations d'ailleurs médiocres). [...]
[...] Kurtz (1949) constate que 32 signes pondérés du Rorschach, qui avaient permis de distinguer, avec une seule erreur agents d'assurance notés «excellents», de 38 «médiocres», échouent à discriminer, dans un autre groupe homogène au premier, les 21 des 20 «médiocres». La corrélation est très exactement nulle (.10). Wells (1951) obtient un résultat à peu près analogue avec des signes du Rorschach qui auraient été en rapport avec succès universitaire d'étudiants boursiers. Or, de tels échecs sont imputables à la méthode de validation choisie. Kurtz a établi sa liste de 32 signes par des opérations purement statistiques, par exemple de telle façon qu'il y ait une différence statistiquement significative dans la fréquence de ces signes selon les deux catégories d'agents. [...]
[...] Adda (1952), analysant les Rorschach de 38 élèves d'un centre de formation professionnelle, prédit 15 inadaptés scolaires; ces 15 comprennent l'intégralité des 12 élèves signalés par les professeurs comme ne suivant que mal ou pas du tout l'enseignement. La prédiction peut être utilisée à l'inverse et fournit un moyen d'estimer les progrès d'étudiants ou le savoir-faire d'un praticien débutant: on présente l'observation clinique détaillée d'un cas; le psychologue prédit à partir de là quelles configurations de signes il faut s'attendre à trouver dans les protocoles d'un ou plusieurs tests projectifs du même sujet, qui seront présentés ensuite Bibliographie: Anzieu. D. (1980).Les méthodes projectives. [...]
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