Notion de famille : Comment la famille nous norme-t-elle ?

Thèmes abordés

famille, norme, filiation, subjectivation, structure familiale, enfants, parents

Résumé du document

La famille est dépendante de règles anthropologiques et aussi de règles psychologiques. La famille c'est le relai social de la culture, autrement dit c'est d'abord un groupe social.
Dans notre société, on aurait tendance à dire que la famille est seulement affinitaire. C'est en partie vrai dans nos cultures occidentales mais totalement faux dans d'autres cultures.
La famille est une institution chargée de fonctions spécifiques. En premier lieu, c'est l'élevage c'est-à-dire nourrir, entretenir, habiller et subvenir aux besoins des enfants. Associé à l'élevage, une fonction sociale d'éducation, un sujet est aussi construit en fonction de l'éducation qu'il a reçu.

Extraits

[...] Les liens nous subjective et nous oblige un travail de subjectivation puisqu'il y a conflit entre les désirs, pour être aimer, ne pas se sentir coupable et pouvoir vivre avec les visiteurs du Moi (Ces identifications imposées). Comment se réaliser malgré et avec l'identité instituée ? Quels renoncements on est prêt à faire pour être aimé ? Peut-être que ce qu'on sacrifie est la part de jouissance. Filiation de corps à corps : La subjectivation suppose ce nouage entre cette filiation et les deux autres pour permettre d'avoir la dimension symbolique, imaginaire et du réel. [...]

[...] Le groupe familial au plan imaginaire, nous identifie. Le parent identifie son enfant à lui-même, à sa lignée, à ses objets parentaux. Les figures de la généalogie concourent aux identifications imaginaires que l'on donne à ses enfants. L'enfant va recevoir des attributs imaginaires, il va donc s'identifier à ce qu'on lui dit qu'il est, à ces identifications imaginaires. Dans nos aliénations essentielles, nous avons plusieurs identifications plus ou moins aliénantes. Comment on situe nos désirs propres par rapport aux désirs des autres est une question essentielle de la filiation imaginaire et narcissique. [...]

[...] Cela se positionne par rapport à notre place dans la famille mais aussi par rapport à notre Moi. La filiation narcissique se heurte au fait de pouvoir faire avec l'altérité. Au niveau du groupe familial, la filiation narcissique est comme un lien reposant sur un fantasme d'immortalité et qui fait de la succession des générations une répétition du même. Le conflit ne peut jouer qu'au niveau du sujet tout seul parce qu'il joue aussi au niveau du groupe familial. La filiation imaginaire au niveau groupal peut avoir des conséquences au niveau de l'indifférenciation des membres. [...]

[...] Notion de famille : Comment la famille nous normes ? I. Fonctions de la famille : La famille est dépendante de règles anthropologiques et aussi de règles psychologiques. La famille c'est le relais social de la culture, autrement dit c'est d'abord un groupe social. Dans notre société, on aurait tendance à dire que la famille est seulement affinitaire. C'est en partie vrai dans nos cultures occidentales mais totalement faux dans d'autres cultures. La famille est une institution chargée de fonctions spécifiques. [...]

[...] On distingue trois formes de filiation qui sont concomitantes donc normalement conflictuelles. Ce sont trois formes de représentation de la filiation. Filiation instituée. Filiation imaginaire narcissique. Filiation de corps à corps. Filiation instituée : Donne une place à l'enfant donc le subjective parce que ça le fait sujet. La fabrique de la subjectivité, c'est l'idée que la filiation instituée construit le sujet. L'être humain ne se résume pas à une fabrique biologique. Il n'y a de sujet que par le social, la filiation est une des formes du social. [...]