En psychologie, le concept est une représentation mentale, générale et abstraite (parce qu'elle ne représente aucun objet concret particulier) qui nous permet de catégoriser des objets qui peuvent être des objets concrets (table, route) ou des personnes ou même des éléments abstraits d'êtres (bonté, amitié, courage) ainsi que des situations (amitié, vengeance) et que l'on exprime à l'aide d'un mot.
Il est difficile d'imaginer que nous puissions fonctionner sans concepts. Ce serait comme fonctionner uniquement à l'aide de noms propres. Comme chaque personne possède un nom propre, chaque objet, en l'absence de concept, aurait son nom propre (...)
[...] Ainsi dans l'exemple : - Avec l'objet on a trois traits, attributs (grand, blanc, triangle), - Avec l'objet il ne reste plus que deux traits, attributs communs aux deux objets (grand, triangle) - Avec l'objet seul un trait reste commun aux trois objets, la forme, triangle La catégorie choisie par l'expérimentateur est donc la catégorie "triangle". Ainsi les travaux en psychologie cognitive de cette époque, portent-ils essentiellement sur les difficultés à apprendre selon la complexité des concepts : unidimensionnel, conjonctions, disjonctions, etc. [Bruner, Goodnow and Austin, 56] Exerçons-nous : Nous avons des objets construits sur la base de deux dimensions : forme et couleur. Chaque dimension peut avoir trois valeurs : rouge, vert, blanc pour les couleurs et carré, triangle, rond pour la forme. [...]
[...] Mais pour autant, seul le général est connaissable, La connaissance ne peut être constituée d'un ensemble de cas particuliers, elle a besoin de généralité pour être stable. Donc même s'il refuse le monde des Idées de Platon, Aristote ne considère pas les individus comme des objets de la science. D'où pour lui, l'objet de la science qui doit être de l'ordre du général, c'est l'espèce. Aussi l'accès à la connaissance n'est plus une question de réminiscence, c'est le nécessaire passage de l'individu à l'espèce, du particulier à l'universel. Et c'est ici qu'intervient la logique. [...]
[...] Ce modèle aristotélicien repose sur trois caractéristiques : Les concepts sont des entités aux frontières clairement définies. L'appartenance d'une entité particulière à un concept répond au système du vrai ou faux : une entité particulière est un chien selon qu'il satisfait ou 3 PSYCHOLINGUISTIQUE pas aux conditions de la catégorie chien Les membres d'une même catégorie ont un statut égal, puisque chaque membre possède les propriétés requises par la définition de la catégorie Au 17ème siècle, les auteurs de la Logique de Port-Royal donnent une analyse peu valorisante, des Catégories d'Aristote (cf. [...]
[...] Mais par la répétition, l'universel est dégagé par induction. Par induction, on constate que plusieurs individus sont de la même espèce (ou entrent dans la même classe ou tombent sous le même concept). Mais pour définir cet ensemble d'individus, il est nécessaire de connaître les qualités ou propriétés qui constituent cette espèce. Aristote développe dix catégories (substance, qualité, quantité, relation, temps, lieu, situation, action, passion, avoir) à partir desquelles il est possible de saisir les propriétés. En philosophie, le terme catégorie veut dire qualité que l'on attribue à un objet Aristote n'a jamais défini une théorie des concepts. [...]
[...] Pour comprendre ces interrogations, il faut remonter à Platon et Aristote. Leurs travaux portent sur la connaissance et la vérité, sur une recherche rationnelle de la vérité. Aucun des deux n'a développé une théorie des concepts mais leurs réflexions dans le domaine de la connaissance vont influencer celles menées par la suite par les psychologues. Prélevons dans leurs théories ce qui nous intéresse Platon (427-347 av JC) Pour lui, il existe deux mondes: Le monde des Idées qui n'est pas accessible par le biais des sens, qui comporte des structures de base qui forment l'essence de toute chose vraie. [...]
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