Pourquoi applaudissons-nous quand les autres applaudissent, mangeons-nous quand les autres mangent, croyons-nous ce que croient les autres et même voyons-nous ce qu'ils voient ?
[...] Je ne veux plus faire partie de l'expérience ! Je refuse de continuer ! Vous reculez en entendant ces plaintes, mais l'expérimentateur vous pousse : S'il vous plait, continuez ; l'expérience exige que vous continuez Si vous résistez encore, il insiste : Il est absolument essentiel que vous poursuiviez ou Vous n'avez pas d'autres choix, vous devez continuez Si vous obéissez, vous entendez les protestations de l'élève s'élever jusqu'à des cris d'agonie au fur et à mesure que vous augmentez l'intensité des chocs après chaque nouvelle erreur. [...]
[...] Un assistant du professeur Milgram explique que l'étude concerne l'effet d'une punition sur l'apprentissage. Vous et un autre sujet, allez tirez au sort pour déterminer qui sera l' enseignant (c'est vous qui le serez) et qui sera l' élève L'élève est alors conduit dans une pièce adjacente et ficelé sur une chaise qui est reliée, à travers le mur, à un appareil délivrant des chocs électriques. Vous êtes assis devant la machine présentant des boutons étiquetés avec des tensions variables. [...]
[...] Mais il existe une autre raison pour laquelle nous nous rangeons à l'opinion des autres : le groupe peut fournir des informations correctes. Lorsque nous acceptons l'opinion des autres à propos de la réalité, nous répondons à une influence sociale informative. En tant que sujet dans l'expérience de Sherif, nous sentant très peu sûr de la distance dont la lumière s'est déplacée, n'aurait-il pas semblé raisonnable d'être ouvert aux jugements des autres ? Il est important de signaler : au cours des expériences effectuées dans 14 pays, le niveau de conformisme était plus bas dans les cultures individualistes que dans les cultures davantage centrées sur le groupe (Bond et Smith, 1994) Soumission de Stanley Milgram (1974) Le psychosociologue Stanley Milgram(1974) savait que les gens se soumettaient souvent à la pression sociale. [...]
[...] L'expérimentateur ne leur demande rien de nouveau, il veut seulement qu'ils continuent de faire ce qu'ils sont en train de faire. Pour en arrive à rompre, ils doivent affronter la culpabilité et l'embarras de devoir avouer qu'ils avaient eu tort d'accepter au départ. La surveillance : les tampons, et la justification idéologique. [...]
[...] Arrivé au niveau de 350 volts, l'élève refuse de répondre et bientôt le silence tombe. De nouveau, l'expérimentateur vous incite à appuyer sur le dernier bouton de 450 volts, vous ordonnant de poser la question et d'administrer le niveau suivant si une réponse correcte n'est pas fournie. Jusqu'à quel point pensez-vous que vous suiviez les ordres de l'expérimentateur ? Lorsque Milgram posa la question aux sujets avant l'expérience, la plupart déclarèrent qu'ils cesseraient de jouer un rôle sadique aussitôt après que l'élève aurait indiqué la première douleur et certainement bien avant les cris d'agonie. [...]
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