Une personnalité à structure névrotique est un état psychopathologique qui n'est pas forcément visible, car pas toujours manifeste. En effet, un individu peut avoir une structure névrotique sous-jacente sans pour autant être malade et dans ce cas, il peut ne rien donner à voir de l'organisation particulière de son moi. Ainsi, tant que la souffrance intérieure du sujet reste supportable et qu'il parvient à trouver les compromis suffisants permettant que ses relations aux autres ne soient pas gênées, une structure psychologique névrotique peut rester secrète aux yeux des autres. Afin d'asseoir une certaine normalité, le sujet dit « névrotique » peut fonctionner en inhibant une partie de sa personnalité véritable et c'est cette restriction, pouvant se traduire par une certaine timidité, un repli sur soi, un besoin permanent de réassurance, qui pourrait nous renseigner éventuellement sur la nature de sa structure psychologique (...)
[...] Malheureusement, malgré tous ses efforts à être garçon, son père la voyait fille et il ne semblait pas heureux d'être entouré par toutes ces femmes. Ne pouvant plus supporter cet univers féminin, il s'est réfugié dans l'alcool, y a sombré et a du même coup perdu tous ses droits parentaux. Mais elle, se sentant certainement redevable à son égard, a cherché comment se rapprocher de lui. Elle a voulu lui plaire et pour cela, a choisi de poursuivre ses études dans une voie scientifique, comme son père l'avait fait et comme l'aurait fait à sa suite son premier fils s'il en avait eu un. [...]
[...] III- Une métaphore de la névrose : Comme métaphore pour la névrose, je vous propose celle d'un oiseau dont les ailes, engluées, sont collées à son corps, ce qui empêche tout envol vers ce qu'il aurait envie de faire, de voir. Il peut néanmoins se déplacer en sautillant mais son activité est réduite et il le vit très mal. Il se sent prisonnier dans ce corps qui ne peut pas être pleinement ce qu'il souhaiterait être. Ce à quoi il aspire, être un oiseau libre de voler dans le ciel et voyager où bon lui semble, lui est impossible. Il y a un dilemme entre ses désirs d'envol et son empêchement à prendre cet envol. [...]
[...] Tout danger de séduction dans un sens comme de l'autre, est ainsi écarté. Elle n'a, par ailleurs, jamais supportée, non plus, d'être coiffée par une femme et cela traduit peut-être ses craintes de refaire l'expérience du rapproché homosexuel de la petite enfance ou la relation trop fusionnelle à la mère, qui l'a vraisemblablement empêchée, et qui la gêne encore, dans la construction de sa subjectivité.(cf éléments biographiques) Elle vit seule mais retrouve sa mère régulièrement. Elle exerce une activité de traitement de données à son domicile et a ainsi, très peu d'occasions de faire des rencontres. [...]
[...] C'est ce qui se produit chez le sujet névrosé qui doit mettre en œuvre des mécanismes de défenses afin de rester en accord avec les exigences de la vie sociale. Ainsi, les mécanismes de défense, qui sont inconscients et qui existent chez tout individu, représentent les solutions de compromis et de régulation de l'appareil psychique aux prises avec un conflit générateur d'angoisse Lorsque le Moi ne parvient pas à limiter les tendances pulsionnelles du Soi (ou du ça), il peut donc avoir recours par exemple au refoulement, au déplacement, ou à la sublimation de ces tendances, ce qui va permettre qu'elles soient réprimées dans le cas du refoulement et donc, qu'elles ne se réalisent pas ou que leurs énergies soient utilisées ailleurs, (sur une situation, sur un objet, sur le corps, sur des contenus psychiques) dans le cas du déplacement ou bien qu'elles soient employées différemment, sous une forme plus acceptable, dans le cas de la sublimation. [...]
[...] Ainsi, tant que la souffrance intérieure du sujet reste supportable et qu'il parvient à trouver les compromis suffisants permettant que ses relations aux autres ne soient pas gênées, une structure psychologique névrotique peut rester secrète aux yeux des autres. Afin d'asseoir une certaine normalité, le sujet dit névrotique peut fonctionner en inhibant une partie de sa personnalité véritable et c'est cette restriction, pouvant se traduire par une certaine timidité, un repli sur soi, un besoin permanent de réassurance, qui pourrait nous renseigner éventuellement sur la nature de sa structure psychologique. [...]
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