Hystérie vient du mot grec Hustera : matrice, utérus
En psychanalyse :
C'est une névrose caractérisée par des tableaux cliniques variés où les conflits psychiques s'expriment de manière théâtrale et sous forme de symbolisations à travers des symptômes corporels paroxystiques ou durables.
Freud a théorisé deux formes majeures d'hystérie : l'hystérie d'angoisse et l'hystérie de conversion.
Le symptôme central de la 1ère est la phobie et la seconde se manifeste par le corps où des représentations sexuelles sont refoulées (...)
[...] Nous verrons que la localisation du symptôme dépend de facteurs multiples. Une zone de moindre résistance peut constituer un point d'appel : une lésion traumatique ancienne parfois minime appellera à cet endroit une paralysie . Dans le choix inconscient du symptôme intervient parfois l'identification à un parent, à un "rival heureux", à un état personnel antérieur : certaines algies reproduisent des douleurs éprouvées lors de maladies infantiles et réactualisent les conflits de cette époque. Il faut également tenir compte de l'investissement libidinal de certaines fonctions (vision, langage) et de certaines zones corporelles, investissement établi durant les premiers stades de la sexualité infantile (théorie freudienne). [...]
[...] Le paraître prime sur l'être. La rencontre authentique avec autrui semble être évitée, elle est dans sa persona Ce masque social cache sa personne elle même Dans cette recherche constante de l'attention de l'autre, on notera la grande plasticité dont sait faire preuve l'hystérique qui, dans ses attitudes autant que dans son discours, parvient à s'adapter en fonction des interlocuteurs en présence. Les auteurs ont parlé de belle indifférence. La suggestibilité L'hystérique joue un rôle que l'autre est censé attendre de sa part. [...]
[...] Le symptôme hystérique est message adressé à l'autre. C'est en fonction de la réponse que l'hystérique modèle sa demande, se conformant dans un premier temps au désir de l'autre, pour ensuite le "castrer". Ainsi s'explique l'adéquation des symptômes aux concepts et stéréotypes de la culture et de l'époque ainsi que l'étonnante fluctuation d'une séméiologie qui reste avant tout un langage. (Lempérière, Féline : "Psychiatrie de l'adulte", éd. Masson). Symptômes de conversion somatique ou hystérie de conversion = Symptômes pouvant atteindre toutes les fonctions, tous les organes, mais surtout ceux qui touchent à la vie relationnelle. [...]
[...] L'appréhension de la réalité fait défaut - États seconds = Production oniroïde d'images visuelles d'allure hallucinatoire. IV. La personnalité histrionique Définition = caractérisé par un certain type d'organisation psychique, une façon d'être au monde marquée par l'insatisfaction et l'inauthenticité, un mode relationnel centré sur "la manipulation" et la séduction, en tout cas l'assujettissement à ce qu'attend l'autre dans son désir. = Origine : l'histrion L'histirion romain etait a Rome un comedien, un danseur, et un mime Ce premier acteur professionnel de Rome vient d'Etrurie et joue des farces bouffonnes, ou grossières. [...]
[...] Troubles sensitifs Anesthésie et Hypoesthésie localisées ne respectent pas la systématisation neurologique, hyperesthésies. Algies physiques localisées ou diffuses (au 1er plan des symptômes hystérique) : céphalées, rachialgies, précordialgies Troubles de la vision (impression de brouillard, rétrécissement du champ visuel, strabisme . ) plus souvent chez la femme Troubles de l'ouïe (pseudo surdité . ) Troubles de l'équilibre (sensation de vertige) souvent associés Troubles de l'odorat (avec illusions olfactives) Troubles du goût (dysgneusies) Troubles sexuel (frigidité, dyspareunie . ) Lempérière signale un désintérêt pour la vie sexuelle, des fixations homosexuelles désexualisées contrasté par des fantaisies imaginaires ou conscientes développées. [...]
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