Introduction à la psychanalyse (Freud) et utilisation dans la recherche

Résumé du document

Freud est le fondateur de la psychanalyse au XIXème siècle. La psychanalyse est une science qui permet d'expliquer les troubles psychiques et la personnalité psychique d'un individu grâce à l'écoute de l'inconscient s'exprimant à travers l'expérience vécue de l'individu, ses désirs, son discours et son corps (l'inconscient agissant sur le malheur comme sur le bonheur). Elle n'a pas pour objectif de consoler la personne mais elle l'aide à parler et à écouter l'inconscient pour soigner la personne.

Pour en arriver à cette découverte, Freud passe par plusieurs étapes.
Premièrement, Freud découvre des situations qui sont celles de femmes hystériques enfermées dans des asiles et qui sont tranquillisées par hypnose. L'hypnose c'est endormir le patient et lorsqu'il est endormi, le thérapeute lui parle ou le masse pour le tranquilliser. Au réveil, les patients se disent soulagés.
Ensuite, Freud va faire la rencontre d'un médecin qui pratique cette thérapie, le docteur Breuer. Cependant, il ne pratique pas l'hypnose telle qu'elle est communément pratiquée. Dans sa pratique, il modifie la technique. Il commence par endormir les patientes, puis il prononce des mots que les hystériques prononçaient durant leur moment d'absence, de démence.
Breuer va alors faire une découverte, celle de la théorie par la parole (1925). Freud nous la livre (1925) en disant que Breuer découvre qu'une de ses patientes, une jeune fille appelée Anna-O, tombée malade d'hystérie et de dépression alors qu'elle soignait son père qu'elle affectionnait particulièrement, raconte sa vie lorsqu'elle est sous hypnose mais elle la raconte de manière spontanée grâce aux suggestions du médecin. Ces suggestions permettent alors de faire le lien entre le symptôme et le traumatisme.

[...] Pour expliquer ces deux situations, Françoise Dolto a recourt à une notion qui est celle de l'image inconsciente du corps. L'enfant à trois ans a une image consciente du corps : Il peut se regarder dans le miroir et se reconnaître, toucher son corps, reconnaître les partis de son corps, dire s'il est une fille ou un garçon, parler de son corps. Dans ce cas, il s'agit d'avoir la conscience du schéma corporel du corps. Ce schéma est universel et conscient.
En revanche, ce que Françoise Dolto définit comme image inconsciente du corps ce sont toutes les sensations inconscientes ressenties, vécues par l'enfant avant trois ans au contact d'un autre et notamment de sa mère. Ces sensations s'impriment dans son inconscient comme une trace. Et ces traces peuvent, plus tard, le faire agir inconsciemment (...)

Extraits

[...] Ces questions servent à préciser le sens. Les différentes méthodes dans la recherche. Au niveau des méthodes pour comprendre l'inconscient, en recherche, le chercheur cherche également à faire émerger les associations libres. On a un exemple d'associations libres avec l'entretien de Clelia, mené par Anne-Marie Jovenet (référence inconnue). On cherche à la mettre sur la voie du complexe recherché et soudain, une réponse surprend, celle de Surtout parce qu'on a des chenilles En fait, Clélia fait ici une association entre le cocon du papillon et elle-même. [...]

[...] Ces suggestions permettent alors de faire le lien entre le symptôme et le traumatisme. Freud décrit alors son traitement (1925) Il la plongeait dans une hypnose profonde et la faisait chaque fois raconter ce qui oppressait son cœur [ à l'état de veille, la jeune fille ne savait pas dire mieux que d'autres malades de quelle manière ses symptôme s'étaient constitués [ ] la malade se remémorait sous hypnose une situation. L'acte psychique qu'elle avait alors réprimé, le symptôme était effacé et ne réapparaissait plus Breuer échange ses expériences avec Freud. [...]

[...] Les formes de question en recherche. Ensuite, les formes de questions posées dans la recherche sont inspirées de la thérapie. Quand en thérapie, Winicott demande c'est toi n'est ce pas ? dans la recherche on dira Comme toi ? Cette question a pour but d'aider à parler comme en thérapie. Pour comprendre le sujet, on peut aussi dire c'est normal Cela l'entraine aussi à parler. Tout comme on peut dire c'est triste, non ? On appelle cela des petits mots pour aller plus loin. [...]

[...] Par exemple, l'élève rencontre des problèmes dans son organisation, dans ses rapports aux élèves ou avec les professeurs. Ces éléments prouvent que finalement ce changement n'a pas été si bénéfique pour l'enfant et qu'au contraire il est peut-être même signe d'un problème. Cette révélation se fait grâce aux associations libres que l'enfant fera dans son discours et aussi grâce à l'appréciation de l'image inconsciente du corps à travers le regard et les gestes de l'enfant. Bibliographie. Bénony H., et Chahraoui (2003), La recherche en psychologie clinique, Paris, Dunod. [...]

[...] Mais soudain, Breuer interrompt le traitement avec la patiente sans dire la cause à Freud. On apprendra (1925) qu'en réalité il l'a interrompu car la patiente semble être tombée amoureuse de lui. Freud en déduira le concept de transfert : La fille, qui aimait plus que tout son défunt père, trouve une oreille attentive à ses problèmes comme son père le faisait, et elle transfère l'amour qu'elle portait à son père vers Breuer. Il s'agit donc d'un déplacement inconscient de sentiments. [...]