- une inhibition psychomotrice (perte de l'initiative, ralentissement psychomoteur, parfois état de stupeur),
- une douleur morale intense avec désespoir, anxiété majeure et auto dépréciation,
- des idées délirantes sur le thème de l'indignité, de la culpabilité, de la ruine...
- un risque suicidaire élevé. (...)
[...] Mélancolie d'involution : V. Formes symptomatiques : 1. Suicide et risque suicidaire 2. Le délire - Délire mélancolique aigu de persécution : - Délire hypocondriaque de négation : VI Diagnostics différentiels VII. Traitement d'urgence 1. Sismothérapie : 2. Traitement d'entretien IX. Evolution X. Complications : MELANCOLIE I. Définition C'est un état dépressif intense vécu avec un sentiment de douleur morale, et caractérisé par le ralentissement et l'inhibition des fonctions psychiques et psychomotrices. Cette dépression profonde de l'humeur est marquée par: une inhibition psychomotrice (perte de l'initiative, ralentissement psychomoteur, parfois état de stupeur), une douleur morale intense avec désespoir, anxiété majeure et auto dépréciation, des idées délirantes sur le thème de l'indignité, de la culpabilité, de la ruine . [...]
[...] Attention: les idées mélancoliques demeurent très actives et il faut craindre le raptus de suicide chez ce patient. On note un opposition à tout essai d'alimentation. Mélancolie anxieuse ou délirante : Le ralentissement idéomoteur disparaît au profit de l'agitation anxieuse. Le patient ne peut tenir en place, va et vient, guette aux portes. Il est aux aguets, se lamente, essaie de fuir devant un danger imaginaire. La peur est l'élément dominant de cette forme de mélancolie, et elle est vécue comme une véritable panique. Le mélancolique anxieux est en proie à une dramatique agitation. [...]
[...] la mélancolie anxieuse, ou délirante. L'agitation et l'anxiété sont majeures, avec notion de désespoir, perte de l'estime de soi, idées suicidaires. L'auto accusation pourra devenir persécution par l'amorce d'une projection vers l'extérieur (délire de persécution ou d'indignité). Il pourra aussi y avoir un délire de négation du corps (syndrome de COTARD). C'est la "mélancolie vagabonde" des anciens médecins arabes. HIPPOCRATE y voyait les effets d'un excès de "bile noire chaude". III. Clinique : La mélancolie représente la forme majeure des états dépressifs. [...]
[...] Le persécuté mélancolique ne devient jamais persécuteur. Il ne riposte pas, mais a tendance à se soustraire par la fuite, le suicide ou l'automutilation. L'évolution après l'accès mélancolique pourra parfois se faire vers une forme chronique (délire de persécution post- mélancolique) où le patient conservera ses idées d'auto- accusation ou se mettra à solliciter les autres pour les supplier de cesser leurs persécutions. Délire hypocondriaque de négation : Les idées hypocondriaques sont marquées par la bizarrerie et le fantastique. Ce sont généralement des idées de damnation, de négation d'organes. [...]
[...] La communication, quand elle démarre, est lente, les réponses sont proférées à voix basse, entrecoupées de soupirs. Le discours est centré sur le patient, rien d'autre n'existe. Toutes ces idées pessimistes orientées vers la faute ou le malheur ont pour conséquence les conduites suicidaires du mélancolique La réticence : C'est un symptôme très fréquent, à tous les stades de la maladie. Le malade ne parle pas, ou bien parle mais dissimule, diminue, amoindrit les troubles qui l'envahissent. Il taira en particulier les idées de suicide. [...]
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