Freud écrivait, dans l'Avenir d'une illusion, que l'homme est un loup pour l'homme. Avec cette position philosophique (donc discutable), chacun ne rêve au fond de lui-même que de tuer, voler, violer son prochain. Mais ces désirs sont socialement inacceptables, et individuellement, le surmoi ne les tolère pas. Ils sont donc refoulés, c'est-à-dire empêchés de quitter l'inconscient.
Mais le refoulement n'est pas total. Il intervient sur les représentations de ces désirs (images, pensées,...), mais la force avec laquelle ils cherchent à se réaliser ne va pas être refoulée : ils vont donc s'exprimer de façon déguisée, quelquefois par leur contraire et on est la plus gentille personne de la terre, quelquefois autrement mais toujours sous une forme déguisée, acceptable par le moi et le surmoi et la société (...)
[...] Manoukian.A., Masseboeuf.A. (1995). La relation soignant-soigné. Paris : Lamarre. [...]
[...] la réaction affective à la personnalité du malade, son age, son sexe, sa situation sociale, sa présentation, son comportement voire sa culture. b. la réaction affective à l'image que donne le malade par rapport à la représentation du malade idéal qu'a le soignant (le ou «mauvais»malade, le le et la manière dont celui-ci doit réagir à sa maladie (s'en plaindre ou pas, régresser, abandonner ses responsabilités, être agressif, docile, etc.). c. les facteurs personnels contingents: état de fatigue, stress, énervement du soignant. [...]
[...] L'analyse des mécanismes transférentiels constitue un des outils privilégiés de la pratique psychanalytique découverte par S. Freud en 1895, qui vise à redonner sens à ce qui a été refoulé puis réactualisé dans le contexte de la cure. Le patient, au cours de la cure analytique, développe vis-à-vis du thérapeute un mouvement transférentiel, reviviscence de modalités relationnelles antérieures susceptibles à partir de là d'être remaniées, du moins élaborées, par le biais du travail analytique. Ce n'est pas tant l'interprétation verbale que thérapeute va lui renvoyer que le fait même qu'il consente à occuper cette position transférentielle qui va le permettre. [...]
[...] Les équipes soignants sont constamment confrontées aux différents mécanismes de défense passagers ou structuraux mis en place par les patients pour faire face à leur maladie et aux désorganisations qu'elle provoque: régression, angoisse, ambivalence, clivage, projection, déni, identifications projectives. On peut considérer que l'équipe soignante constitue peu ou prou une surface de projection sur laquelle le patient dépose des parties de lui- même plus ou moins différenciées, archaïques ou plus oedipiennes qui peuvent être contradictoires, transitoires suivant l'évolution de la maladie, ou structurales (dépendantes de sa personnalité). Bibliographie : J. Laplanche et B. Pontalis. (1967). Vocabulaire de la psychanalyse. Paris : Presses Universitaires de France. [...]
[...] (que le phénomène de transfert est constant et omniprésent). La différence, par rapport à l'analyse, consiste en ce que les deux partenaires sont en proie, chacun de son coté, à leur propre transfert, ce dont ils n'ont généralement pas conscience et qu'ils n'est pas ménagé la place d'un interprète, tel que l'incarne l'analyste dans le cadre de la cure analytique. On constate donc dans la relation soignant-soigné des mouvements transférentiels mais à la différence de celle qui se déroule dans la cure psychanalytique ou les thérapies qui s'en inspirent, c'est qu'ils n'en constituent ni l'objet, ni l'outil privilégié. [...]
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