Maltraitance, résilience, psychopathologie, perspectives thérapeutiques, modalités de prévention, évolution
Avant, on disait qu'il y avait une répétition trans-générationnelle, c'est-à-dire que l'on pensait que lorsque les parents étaient violents, les enfants le seront aussi. Mais plus récemment, grâce aux études, cette fatalité a pu être mise de côté.
La maltraitance est un sujet qui risque de subir un effet de sur-médiatisation.
Quand on grandit, sous l'effet de l'éducation, de la culture, des limites données autour de nous, on apprend à tolérer notre frustration. Et les parents maltraitants n'ont, à un moment donné, pas tolérer leur frustration.
Il faut savoir que la maltraitance est quelque chose de complexe, on ne peut pas utiliser une version contrastée. Pour travailler sur ce domaine, il faut travailler en équipe pour échanger nos points de vue et donc à réfléchir autrement. Mais cela est compliqué car on n'a pas toujours le temps de se concerter avec les collègues, tant le travail est énorme, et pourtant cela est important pour l'avenir des patients.
[...] Du coup, on s'est intéressé plus précisément à l'enfant mais aussi aux symptômes pathologiques qu'il peut présenter. Avant les années 50, il y a quand même eu quelques écrits : Tardieu, Caussade et Parisot. Mais à l'époque, on n'y donne peu d'importance et on les laisse donc sans suite. Silvermann (1942) donne son nom à un syndrome qui est le Syndrome de Silvermann, c'est lorsque l'on constate de lésions, des fractures etc, qui sont des blessures témoins de la maltraitance car on suppose que l'enfant n'a pas pu se faire cela seul. [...]
[...] La résilience 1. Historique, définition et intérêt du concept Manciaux a impulsé cette notion de résilience en France. Il a utilisé un néologisme de bientraitance. L'intérêt qu'on trouve à cette notion c'est qu'on souligne qu'il y a des sujets qui ne vont pas répéter la pathologie. On va alors se rendre compte que les travaux antérieurs commettaient une erreur, qu'on appelle le biais du professionnalisme. Effectivement, les études qui étaient menées se basaient sur des familles en difficultés et elles faisaient abstraction de toutes les autres situations où les gens n'avaient pas eu besoin de demander de l'aide. [...]
[...] Est-ce qu'un traumatisme peut être entièrement mentalisé ? Certains pensent que le traumatisme laisse toujours une trace dans le psychisme. D'autres vont avoir un avis contraire : certaines personnes qui semblent avoir traversé un évènement traumatique sans n'en garder aucune trace. A côté de la mentalisation et des autres concepts, on retrouve le concept de l'attachement, avec Bowlby au départ. Il y a différents styles d'attachement qui a ont été découverts avec la situation étrange : sécure (qui est fortement corréler au comportement résilient), insécure dont on distingue insécure évitant (un enfant qui adopte ce mode défensive d'éviter d'exprimer des états émotionnels ; quand le parent est incapable de remarquer cet état émotionnel), insécure ambivalent (quand la figure d'attachement passe d'un état émotionnel à un autre, quand instabilité émotionnelle de la part du parent), insécure désorganisé (se développe à partir de contexte de vécus traumatiques) Les méthodologies de la résilience a. [...]
[...] Questionnaires sur la résilience : résilience scale. Questionnaires sur l'attachement : CAMIR (plutôt un outil clinique mais pas traduit en français) ; récits de vie Perspectives : intérêts et limites du concept de résilience L'utilité de ce concept c'est qu'il a permis de faire bouger le regard sur la question des facteurs de risque au sens où, en effet, il y a possiblement des facteurs de risques mais aussi des ressources à considérer chez tout sujet. Sur le plan théorique, l'intérêt c'est que c'est un concept qui nous pousse à élargir le concept de traumatique : il a une portée plus large que ce qui se dessinait chez Freud, il faut aussi prendre en compte les éléments externes et leur articulation au vécu intra-psychique. [...]
[...] C'est une relation ambivalente. Il faut savoir entendre que l'enfant aime bien ses parents, bien qu'ils soient maltraitants ; de plus dans la famille il se passe plein de choses que l'enfant a pu avoir pris comme des habitudes et donc en avoir besoin, c'est le domaine qu'il connait. C'est ce qu'on va retrouver plus tard chez des parents où il y a une répétition trans-générationnelle : je fais vivre à mon enfant ce que moi j'ai vécu. On retrouve le mécanisme de clivage qui consiste à trier le positif du négatif, et ne garder que le positif). [...]
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