Quels sont les liens sociaux invisibles qui nous font mouvoir ? Quelles sont leurs forces ?
[...] Dans les célèbres expériences de Milgram, les gens qui sont tiraillés entre l'obéissance à l'expérimentateur et la réponse aux plaintes d'autrui choisissent en général d'obéir aux ordres, même si cette soumission suppose de faire mal à autrui. Voilà quelle est la puissance de l'influence sociale. Influence du groupe : Les expériences de facilitation sociale révèlent que la présence d'observateurs ou des co-auteurs peut stimuler les individus, améliorant leurs résultats dans une tâche facile, mais les diminuant dans une tâche difficile. Lorsque les gens groupent leurs efforts vers un but commun, la paresse sociale peut s'installer et certains vont se reposer sur les efforts des autres. [...]
[...] le groupe est unanime. (Le soutien d'un seul autre participant rebelle augmente considérablement notre courage social). nous admirons le statut du groupe et sommes séduits par lui. nous n'avons fait aucun choix antérieur sur une réponse quelconque. D'autres membres du groupe observent notre comportement. Notre culture encourage fortement le respect des conventions sociales. Raisons expliquant le conformisme : Pourquoi applaudissons-nous quand les autres applaudissent, mangeons- nous quand les autres mangent, croyons-nous ce que croient les autres et même voyons-nous ce qu'ils voient ? [...]
[...] Conformisme et soumission : Quelle est la force des liens sociaux qui nous entraînent et comment opèrent-ils ? Pour le savoir, les psychosociologues ont souvent reconstitué en laboratoire des situations de la vie quotidienne. Dans le monde social miniature de l'expérience, les chercheurs maintiennent constants tous les facteurs qui peuvent influencer notre comportement, à l'exception d'un ou deux. Ceux-là, ils les modifient pour percevoir comment ces changements nous affectent. Suggestibilité : Le comportement est contagieux. Qu'une personne se mette à rire nerveusement, à tousser ou à bailler et d'autres membres du groupe vont bientôt faire de même. [...]
[...] Dans l'esprit des sujets, le premier pas devenait justifié, rendant l'étape suivante tolérable. Dans n'importe quelle société, l'horreur se développe à partir de l'acquiescement des gens à des choses insignifiantes. De même lorsque Milgram demanda à 40 hommes de faire passer le test d'apprentissage pendant que quelqu'un d'autre appuyait sur le bouton obeirent. Contrairement à notre image des méchants diaboliques, le mal ne demande pas des acteurs monstrueux : il suffit d'avoir des gens ordinaires corrompus dans un contexte néfaste. [...]
[...] Même un rire enregistré peut être contagieux. Les serveurs et les musiciens de rue savent comment amorcer leur coupelle avec des pièces pour faire croire que d'autres ont donné. Expérience de Mudhafer Sherif 1987: Mudhafer Sherif (1987) a élaboré une situation sociale simple pour étudier la suggestibilité des gens. Lorsqu'on leur montre un point lumineux stationnaire dans une pièce sombre, les spectateurs le perçoivent , à tort, comme mobile. Certains peuvent le voir bouger d'environ 20 cm, d'autres de 3 à 5 cm seulement. [...]
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