Langage, pensée, cognition numérique, hypothèse sapir-whorf, mémorisation, perception, déterminisme, circularité, codage des couleurs, interférence verbale, gestion de l'espace, subitisation, apprentissage, déterminisme linguistique
Il existe diverses hypothèses : le langage et la cognition sont des facultés indépendantes, le langage détermine la façon dont on pense (hypothèse sapir-whorf), le langage influence la façon dont on mémorise, le langage influence la façon dont nous percevons le monde et le langage va biaiser notre façon de penser. Comment savoir si quelque chose est de bas ou haut niveau ? Il faut d'abord percevoir pour ensuite mémoriser, donc la perception est de bas niveau et la mémorisation est de haut niveau.
[...] Langage et cognition numérique A. La gestion de l'espace On a tendance à utiliser un système de référence égocentrique : le système de localisation est déterminé par la personne qui parle. Donc quand on utilise un système égocentrique, on utilise des mots comme gauche-droite, devant derrière, pour indiquer la position par rapport à soi. Certaines tribus, notamment les Tzeltal Mayas, au Mexique, utilisent des références géocentriques : ils ont un mot pour indiquer « en bas de la colline » (pour nous le Nord), un mot pour signifier « en haut de la colline » (le Sud pour nous), un mot pour signifier « en travers de la colline » (pour nous signifie l'axe est-ouest). [...]
[...] ( Si le sujet utilise des références égocentriques, il indique comment sont placés les objets par rapport à lui-même : à sa droite, sa gauche Pour les Indiens, on observe l'inverse : ils utilisent un système majoritairement géocentrique. ( Si le sujet utilise un système de référence géocentrique, il place l'objet dans la même position de ce qu'ils étaient, c'est-à-dire au nord, au sud donc si on met les deux tables en face, on observe un placement « en miroir ». Conclusion des auteurs : la langue parlée par les sujets, et le système de référence utilisé dans la langue va avoir une influence sur la localisation utilisée spontanément. [...]
[...] Expérience d'apprentissage de nouvelles catégories : - Les Anglais apprennent la distinction nol-wor - Les Berinmo doivent apprendre 2 distinctions : la distinction bleu vert et la distinction jaune-vert ( Les 2 populations vont devoir apprendre des distinctions qui n'existent pas dans leur langue. Puis on leur présente une pastille et ils doivent indiquer sa couleur. Nombre d'essais nécessaires pour que la tâche soit correctement réalisée : On n'est pas sensible de la même façon à des différences de couleurs qui n'existent pas dans notre langue d'origine. Exemple : la distinction vert et jaune sera plus facilement apprise par les bérinmo que bleu vs vert, et distinction nol wor pour les Anglais sera plus faciles à retenir que distinction vert1 vs vert2. [...]
[...] On présente les pastilles individuellement à une population donnée et on regarde quels mots reviennent le plus. Carte linguistique des couleurs carte linguistiques européenne : 8 couleurs si on ne compte pas le noir, le blanc et le gris Davidoff, Davies & Roberson (1999) comparent des populations : - anglais - berinmo couleurs) Les berinmo n'ont pas la distinction entre le vert et le bleu. En revanche ils ont une distinction absente des langues européennes : entre 2 types de verts ( nol vs wor = cela ne correspond à aucune frontière linguistique pour nous. [...]
[...] Mais pour les processus de plus haut niveau, il y a des différences selon les cultures. Le langage peut servir de raccourci puissant : Exemple : on voit une suite de roues enchainées. Si on sait dans quel sens la première roue tourne, dans quel sens tournera la dernière ? 2 solutions : - imaginer : pas très rapide - générer une règle : numéro pair de la roue = vers la gauche, numéro impair de la roue : vers la droite. [...]
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