Catégorisation, langage, apprentissage perceptif, apprentissage lexical, représentations catégorielles différenciées, modèles cognitifs généraux, modèles développementaux
Le langage et la catégorisation sont 2 activités cognitives fondamentales et liées l'une à l'autre en particulier si l'on parle de l'apprentissage du lexique. Apprendre le lexique revient à attribuer une étiquette verbale à des éléments qui sont différents, il faut donc catégoriser ces éléments pour les considérer comme équivalents.
Si un enfant apprend le mot « chat », ça suppose déjà de traiter tous les chats comme un même type d'objets. L'apprentissage d'un mot comme ça, c'est assez rapide, car l'enfant peut s'appuyer sur des indices perceptifs.
Mais si on apprend le mot « animal », c'est comme le mot « chat », il faut considérer qu'on peut lui attribuer une étiquette ; mais c'est plus complexe, car c'est moins facile de s'appuyer sur des indices perceptifs. Il part de connaissances conceptuelles comme la notion de vivant et tout ce que lui est associé. Le mot « animal » sera appris plus tardivement que le mot « chat ».
[...] Ces résultats viennent compléter les précédents. Puis, ils se sont demandé si ça marchait à l'inverse : s'ils sont capables de créer une représentation catégorielle des meubles. Ils opposent les images de meubles peu différents avec des voitures ou un nouveau meuble ou un mammifère. ( A 4 mois, les bébés élaborent une représentation catégorielle des meubles qui exclue les mammifères mais ça ne fonctionne pas avec les voitures. La distinction entre meuble et voiture pose problème et pour les auteurs, ce qui pose problème c'est le contraste perceptive entre les deux, il y a trop de similarité entre les meubles et les voitures. [...]
[...] Et cela repose sur la nature des interactions mère-enfant. C'est vers l'âge de 4 mois, quand dans les conditions de vie quotidienne, que la mère commence à exagérer les prosodies en parlant à son enfant. L'expérience de l'enfant dans le ventre de sa mère est un langage adressé à l'adulte donc à la naissance, le langage habitué du bébé est celui d'un AD car il l'a toujours entendue parler comme ça, or à la naissance la mère prend un langage d'un ID. [...]
[...] Quand on utilise des adjectifs, la catégorisation est améliorée au niveau sous-ordonné. Ces améliorations ont un sens en termes linguistique car dans la plupart des langues les noms communs sont là pour spécifier des objets et des catégories d'objets au niveau de base et sur-ordonné. Et les adjectifs sont plus fréquemment utilisés pour décrire des objets sous-ordonnés. ( Ces études nous conduisent à proposer une hypothèse intermédiaire sur la question des liens entre l'apprentissage lexical et l'organisation catégorielle. Très tôt on a vu des résultats à l'âge de 9 mois qui montrent que les bébés manifestent une certaine sensibilité aux liens entre le mot et la catégorie d'objet, et on peut penser que c'est dans ce contexte que les enfants abordent le problème de l'apprentissage du langage. [...]
[...] Les scripts permettent donc de faire des inférences lorsque des informations sont manquantes et ils permettent aussi d'expliquer des événements inhabituels. Barsalou (2004) Ce modèle est relié aux états sensori-moteurs. La plupart des auteurs qui travaillent sur des représentations conceptuelles vont adopter une perspective amodale : les éléments sensoriels présents dans les expériences vécues sont systématiquement transformés en une représentation qui est indépendante des modalités sensorielles. Le savoir serait donc indépendant des modalités spécifiques et aussi indépendant des systèmes de mémoire épisodique et des systèmes de perception et d'action. [...]
[...] C'est surprenant que ce soit envisagé si tard car le bagage lexical à cet âge est très important. L'enfant de 2-3 ne dispose que de représentations catégorielles schématiques, non basées sur la régularité, alors on se demande comment il peut accéder au lexique en sollicitant ces représentations. Il y a des liens entre la catégorisation et le lexique, et Nelson va même plus loin : la construction de la catégorisation du lexique se fait en interaction. La catégorisation de l'enfant est très flexible et les situations d'apprentissage lexical vont conduire l'enfant à se focaliser sur les représentations catégorielles qui sont pertinentes pour cet apprentissage. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture