Synthèse de cours de Psychologie sur le concept de projection présentant son étymologie, son historique et l'usage du terme "projection" ou "psychologie projective" selon Freud.
[...] L'exemple de Jung est significatif. Pour la psychologie académique ou expérimentale, l'association des idées est une fonction mentale générale, dont, on recherche les lois du fonctionnement impersonnel. En revanche, les associations que le psychanalyste requiert de son patient et qui sont dites libres sont en fait rigoureusement déterminées par l'histoire du patient et ses conflits. A peine Jung-a-t-il connaissance de cette méthode psychanalytique qu'il fabrique, en 1904, une épreuve psychologique _ ce qui est le sens originel du mot _ où les associations du sujet sont interprétées comme révélatrices de ses tendances et de ses conflits profonds. [...]
[...] Mais il est indéniable que ces épreuves ont en commun une méthode propre, différente de celle qui fonde les tests psychométriques, et apportant, dans la pratique effective de la connaissance d'autrui, une finesse clinique qui compense leur moindre rigueur statique. Les techniques projectives se distinguent des tests d'aptitude essentiellement par l'ambiguïté du matériel présenté au sujet et pour la liberté des réponses qui lui est laissée. Par ces deux caractéristiques, la méthode projective se situe dans les lignées respectives de la psychologie de la forme et de la psychanalyse. [...]
[...] Le troisième sens, la fin du XIX° siècle, tire son origine de l'optique. La projection lumineuse envoie sur une surface, à partir d'un foyer, des rayons ou des radiations. Les applications pratiques sont bien connues: le théâtre d'ombres (qui inspira la klecksographie de Kerner, qui elle-même inspira à Rorschach son test de taches d'encre), la projection fixe d'une image sur un écran, enfin le cinématographie. Ce troisième sens a été adopté et popularisé par les écrivains au début du siècle. [...]
[...] D. (1980).Les méthodes projectives. Paris: Presses Universitaires de France. [...]
[...] Le concept de projection en psychologie 1. Historique En 1939, L. K. Frank publia un article dans le journal of pychology américain, intitulé «Les méthodes projectives pour l'étude de la personnalité». Il avait inventé cette expression de «méthodes projectives» pour rendre compte de la parenté entre trois épreuves psychologiques: le test d'associations de mots de Jung (1904), le test des taches d'encre de Rorschach (1920) et le «T.A.T» (test d'histoires à inventer) de Murray (1935). Frank montrait que ces techniques constituent le prototype d'une investigation dynamique et holistique» (globale) de la personnalité, c'est-à-dire que cette dernière y est envisagée comme une totalité en évolution, dont les éléments constitutifs sont en interactions: mode d'investigation caractéristique de la science moderne dans l'étude de la nature comme dans celle de l'homme. [...]
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