Ainsi les premiers dés cubiques apparaissent dès la fin du 3ème millénaire avant J-C dans la civilisation de l'Indus. Chez les Egyptiens, où on trouve la plus ancienne représentation d'un jeu connu (4ème millénaire avant JC), Thot est ainsi à la fois le dieu de l'écriture et des jeux.
Les liens entre les jeux et les premières religions semblent d'ailleurs étroits, mais les connaissances de cette période sont maigres. Il n'existe d'ailleurs pas de mot en grec ou en latin pour identifier le « jouet ». En revanche, plusieurs auteurs comme Platon ou Quintilien, émettent l'idée qu'un apprentissage puisse passer par le jeu ; mais uniquement pour les plus jeunes des enfants et dans un but très limité (apprendre à lire, apprendre un métier). (...)
[...] Capter l'attention d'un enfant autiste, l'orienter vers un autre jouet que celui qu'il manipule du bout des doigts de manière compulsive, se révèle très difficile ceci étant dû au refus de la nouveauté qui bouleverserait son monde et serait générateur d'angoisse. L'enfant autiste ne porte son attention que sur un objet ou sur une caractéristique commune à différents objets, celui ou celle qui le protège. jeu et éducation brougère, l'harmattan D. Winnicott, Jeu et réalité. L'espace potentiel, Gallimard ,1975 la psychanalyse des enfants Mélanie Klein, P.U.F, 1959. [...]
[...] La pensée très concrète des enfants autistes barre l'accès aux jeux symboliques. Pourtant, ces enfants manipulent, regardent, utilisent, entretiennent un rapport avec les objets/choses. La question qui se pose alors est : L'enfant autiste joue-t-il ? Et s'il joue quel est le rôle des jouets qu'il s'approprie éventuellement ? Les jouets sont-ils dans ce cas des médiateurs entre l'enfant et le monde extérieur ? Il paraît utile d'énumérer très brièvement, les difficultés majeures de ces enfants qui sont d'ordre psychique, moteur, conceptuel, relationnel. [...]
[...] Il ne réclame pas immédiatement que d'autres enfants leur tiennent lieu de compagnon de jeu. Le jeu des règles n'est pas la seule forme de jeu qui permet à l'enfant d'établir des contacts sociaux, d'autant qu'il apparaît à un âge déjà relativement tardif. Les jeux fonctionnels ou d'exercices, les jeux symboliques ou d'imitation, bien qu'ils paraissent centrés principalement sur le moi de l'enfant, peuvent être utilisés pour entrer en relation avec autrui. Le jeu fournit un cadre pour le début des relations affectives et permet donc aux contacts sociaux de se développer. [...]
[...] Le seul vrai nom de l'éducation ludique est celui de M. de Vallange qui est le premier à affirmer explicitement que l'éducateur doit associer l'étude au jeu et au jouet. C'est ainsi que la poupée devient aussi le moyen d'apprendre à être une mère. Mais il représente un courant de pensée minoritaire, à une époque où commence à se développer pourtant une considérable littérature éducative. À l'aube du 19ème siècle, les jeux et jouets ont un intérêt reconnu (pour mieux comprendre l'enfant et pour son éducation morale) mais celui-ci n'est pas encore très bien cerné par les éducateurs. [...]
[...] Les deux aspects sont intimement liés. Pour exprimer l'agressivité : Ce qui précède peut également s'appliquer à l'agressivité. Retenir ses pulsions destructrices est cause du déplaisir pour l'enfant, comme pour l'adulte. Les satisfaire procure beaucoup de plaisir, même aux sujets apparemment les moins pervers Mais personne ne peut accepter, sans sombrer dans la dépression la plus profonde, de détruire ce avec quoi il rie le plus. C'est pourquoi, lorsqu'elle est bien intégrée, l'agressivité de l'enfant ne peut s'exprimer directement contre ses proches que de façon inconsciente, à travers le fantasme qui sous-tend son jeu. [...]
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