L'interprétation, l'art de donner un sens

Thèmes abordés

interprétation, percevoir, connaissance du réel, donner un sens, compréhension

Résumé du document

L'interprétation est le lot commun des hommes. Tous les hommes, à chaque instant, interprètent. Interprétation vient du latin interpres signifiant médiateur. Par exemple, dans l'Antiquité, Hermès était le messager des dieux. Son rôle était de communiquer entre les dieux et les hommes pour transcrire, traduire. Dans l'interprétation on retrouve également l'idée de traduction. La connaissance du réel est interprétée. On en rend compte par ce que nous sommes. L'interprétation est liée au sens, elle n'a rien de scientifique. Interpréter c'est donc « donner le sens de » mais ce n'est pas pour autant dire la vérité. Avec des mêmes données, on peut trouver des sens différents.

Extraits

[...] Ce ne sera pas exactement ce qu'il aura sous les yeux, il va le concevoir avec ce qu'il est lui (de la tristesse, de l'angoisse ) et parfois, chez un peintre, tous ses tableaux sont marqués par ses sentiments. C'est de l'interprétation et de la projection. Prenons cette fois non pas les artistes qui ont créé mais ceux qui reprennent la création par exemple au théâtre ou en musique. En musique, il y a interprète qui va jouer des pages de musique écrites par une autre personne que lui. [...]

[...] L'interprétation est liée au sens, elle n'a rien de scientifique. Interpréter c'est donc donner le sens de mais ce n'est pas pour autant dire la vérité. Avec des mêmes données, on peut trouver des sens différents. Interpréter et percevoir Si par exemple on nous bande les yeux et que l'on nous fait toucher quelque chose, en touchant nous pourrons percevoir la forme, et d'autres indices afin d'en déduire ce que c'est. En effet, on va rallier ce que nos sens nous donnent à connaître avec la mémoire que l'on a d'objets semblables, de nos connaissances et cela nous permettra de déduire telles choses. [...]

[...] En revanche, l'expliquer voudrait dire mettre en mots, établir les raisons qui poussent l'auteur à dire ça. Par exemple, en poésie, on peut s'imprégner d'un poème en question le vivre, le ressentir mais l'expliquer demande un savoir que peut-être nous n'aurions pas. Tandis que pour comprendre, il n'y a pas nécessairement besoin d'un savoir. L'explication est plus du domaine scientifique. Interpréter c'est démasquer, démystifier, réduire les illusions : c'est le rôle de la philosophie On pourrait figurer cela par l'histoire de la caverne. [...]

[...] L'interprétation que l'on va faire, elle ne remet pas en cause l'honnêteté des personnes mais elle renvoie à ce que sont les personnes au moment où cela se passe. Nous n'allons pas être conduit à décrire les choses de la même façon selon que nous sommes angoissés voire terrifier ou selon que l'on a été réveillé en sursaut et cela peut donner des choses véritablement différentes, alors qu'en fait ses personnes sont honnêtes. Nous avons besoin du sens mais on peut rencontrer un délire interprétatif (la superstition) Donner du sens aux choses, à ma vie, aux êtres qui m'entourent, c'est un impératif pour l'Homme, il passe son temps à interpréter les choses qui l'entourent. [...]

[...] En retrouvant l'origine je peux savoir véritablement pourquoi on a commencé à émettre cette superstition et en même temps je pourrais prendre conscience que ça n'a plus lieu d'être aujourd'hui. En réalité, la superstition du pain remonte au Moyen-Âge. En effet, les hommes mettaient leur pain à l'endroit et celui du bourreau à l'envers car ils ne voulaient avoir aucun lien avec lui. Ce comportement avait donc un sens précis alors qu'aujourd'hui, pour nous, il n'en a aucun. On pourrait donc se libérer de cette superstition mais l'on reproduit ce que nous avons vu de nos ancêtres. [...]