Très souvent le père abuseur a lui-même subi une enfance difficile. Il existe chez lui un fond d'insécurité qui entraîne la recherche d'un partenaire faible, pas trop insécurisant ou menaçant pour lui. L'enfant abusé lui servira de réparation.
Les familles où se produit l'abus présentent :
- Une structure chaotique ou hyper rigide
- Une faible différenciation des structures identitaires
- Une inversion des rôles mère-fille
- Une répartition inégale du pouvoir : matriarcale ou patriarcale
- Peu d'habilité à la communication
(...)
[...] Celui qui intervient dans le dévoilement va a contrario de cette lutte. Il faut donc dire tu peux parler si tu en as envie et tenir compte du fait qu'il est souvent plus facile d'amener les enfants à parler de manière abstraite ou générale qu'est ce qui fait qu'il peut y avoir de la violence dans une famille car ils ont alors moins l'impression que la cohérence familiale est menacée. B la relation particulière à l'abuseur - L'enfant n'a pas été souvent agressé mais a été progressivement amené dans cette relation. [...]
[...] Ce vécu de trahison est souvent plus fort vis-à-vis de la mère que de l'abuseur. C vécu de sexualisation traumatique Il se développe un lien indissociable entre un objet de désir érotisé et être objet d'avilissement et de destruction ainsi que : - Un conditionnement non approprié de la réponse sexuelle de l'enfant - La socialisation de l'enfant vers des croyances fautives au sujet de la sexualité - Le développement de comportement sexuel comme stratégie de manipulation d'un adulte - Le développement d'une image du corps inadéquate D vécu de stigmatisation Gêne, culpabilité, sentiment d'être inadéquat sont communiqués à l'enfant et façonnent sa propre image de soi. [...]
[...] Les axes de travail devront être : la concertation, la confrontation, la développement d'un contexte thérapeutique. organisation chaotique indifférenciée : Le langage des adultes est celui de l'étonnement, de l'indignation et de la victimisation. Le père a fait ce qu'il a cru bon pour parer ses enfants à la vie. L'image renvoyée est celle d'un fonctionnement chaotique. On note une absence de frontière transgénérationnelle. Les carences psychoaffectives sont redondantes. Le mythe est celui de la destruction et de la survie. [...]
[...] Si on repose à plusieurs reprises la même question, on risque fort d'obtenir des réponses différentes, l'enfant pensant qu'il s'est trompé (puisqu'on lui pose la même question) et qu'il doit trouver la bonne réponse On obtient donc des réponses contradictoires. Par ailleurs, l'enfant n'a pas un esprit critique assez développé pour se dire que les questions de l'adulte peuvent ne pas avoir de sens. La mémoire La mémoire est une entreprise de construction où toute information actuelle réorganise entièrement le souvenir. Le souvenir peut être biaisé. L'enfant fait des erreurs de couleur, de taille de l'individu, dans sa description physique, dans la chronologie des évènements, dans son estimation du temps, quand il reconnaît sur photos. [...]
[...] L'abuseur dit ne pas comprendre, se dit prêt à réparer. C'est un père proche, maternel, dévoué, aimant les jeux corporels. La mère est admirative pour son mari, distante par rapport à ses enfants. L'image renvoyée est celle d'une famille idyllique. Le mythe est celui du sacrifice et du dévouement. Dans la crise tout le monde idyllique bascule dans la souffrance et le désarroi. L'intervention sera partagée entre la protection et la dénonciation. [...]
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