Près de 1 million de Français profitent aujourd'hui de contrats aidés destinés à des populations « éloignées » du marché du travail : RMISTES et autres bénéficiaires de minimums sociaux, chômeurs de longue durée, jeunes sans qualification... Le nombre de contrats aidés est passé de 247 000 en 2005 à 358 000 en 2006... 310 000 en 2007. Le nombre de "bénéficiaires du contrat aidé" ne cessent d'augmenter et s'il diminue, c'est par la création d'un nouveau contrat aidé sensé être plus performant que le précédent. Mais qu'en est-il réellement des conséquences de ce type de contrat sur le projet professionnel mais surtout sur les personnes : leur identité, leurs représentations, le sens qu'ils donnent au travail ? (...)
[...] Paris: PUF Sainsaulieu R., (1985) L'identité au travail, 2ème édition , Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques 1 Définition encyclopédique : http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Travail 2 Cité par Inter-culturel : dossier l'Identité, http://inter.culturel.free.fr/textes/identite.htm: consulté le 1er juin Cité par : Morin E.M., (2006) Donner un sens au travail 4 Cité par : Morin E.M., (2006) Donner un sens au travail 5 Schéma proposé par Morin E.M., Le sens du travail, définition, mesure et validation. In C. Vanderberghe, N Delobbe et G Karnas Dimensions individuelles et sociales de l'investissement professionnel. [...]
[...] Cela signifie que la problématique du travail doit être étudiée dans le contexte de l'existence humaine et dans le rapport du sujet à la notion de travail. Jusqu'ici, les études ont surtout pointé le problème de l'emploi, dans une perspective économique et sociologique. Hillman (1993)3 s'interroge: Qu'est-ce qui donne un sens au travail? Je veux simplement parler du travail comme d'un plaisir, comme d'une gratification instinctuelle au lieu d'en parler comme d'un droit, le droit au travail ou comme d'une nécessité économique, ou comme un devoir social, ou comme une pénitence imposée à Adam après qu'il eut été chassé du paradis terrestre. [...]
[...] Aussi, voici différentes définitions de l'Identité: avant tout, elle se construit dans le regard de l'autre. Ici, le concept de travail touche en fait à l'intimité de l'individu, il entre donc dans la procédure d'identification. Aussi, espérer gagner sa place au sein d'une équipe lorsque l'on est salarié ou CAV, implique d'abord d'être reconnu par elle. Cela suppose une reconnaissance des pairs pour le travail effectué au travers d'une place clairement définie et d'un positionnement certain. Le flou des missions n'assure pas la confiance qui passe la lisibilité et la visibilité du travail de l'autre. [...]
[...] Pour chaque membre de la société, il n'existerait donc aujourd'hui que deux places possibles : celle de travailleur futur, présent ou passé» ou celle de non travailleur (égale à celle d'assisté). Delisle (1998) parle alors d'aliénation sociale inévitable Le travail comme signifiant fait partie des idéaux que toute personne sera obligée d'intégrer. La précarité ou l'instabilité d'emploi que donne le CAV peut être alors considérée comme un des événements pouvant mettre à l'épreuve le rapport au travail et le sens que les sujets lui donnent. [...]
[...] Note de Synthèse Sens et non sens du travail chez les salariés en Contrat d'Avenir : quelles représentations et quel rapport à l'activité de travail? Introduction Près de 1 million de Français profitent aujourd'hui de contrats aidés destinés à des populations éloignées du marché du travail : RMISTES et autres bénéficiaires de minimums sociaux, chômeurs de longue durée, jeunes sans qualification . Le nombre de contrats aidés est passé de en 2005 à en en 2007. Le nombre de "bénéficiaires du contrat aidé" ne cessent d'augmenter et s'il diminue, c'est par la création d'un nouveau contrat aidé sensé être plus performant que le précédent. [...]
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