Narcissisme, narcissisme secondaire, image du corps, pathologie, troubles alimentaires, psychanalytique, psychanalyse, représentation mentale, représentations psychiques
La notion de narcissisme secondaire en lien avec l'image du corps sont des notions centrales en psychanalyse, et permettent de comprendre les dynamiques psychiques mises en jeux dans certaines pathologies cliniques. Tout d'abord, nous allons présenter la notion de narcissisme d'un point de vue psychanalytique, puis nous détaillerons ce qu'est le narcissisme primaire et secondaire. Nous développerons ensuite notre propos avec la notion d' « image du corps » et enfin, nous aborderons le cas des troubles alimentaires comme pathologie du narcissisme.
[...] Les diverses études au sujet de l'obésité ont tendues à montrer qu'il y a bien souvent une mauvaise appréciation du corps ainsi que de ses limites, accompagné la plus part du temps d'un narcissisme fragilisé. Il apparait de façon évidente que les remarques, moqueries, influence de façon très sensible le regard que les personnes porte sur leur propre corps. Conclusion La question du narcissisme et de son développement est un concept psychanalytique central, permettant notamment des éclairages riches dans certains cas clinique dont les pathologies affectent la représentation du corps. [...]
[...] Trouble de l'image de soi et pathologie du narcissisme : le cas des troubles alimentaires Anzieu (1987) a mis en évidence la manière dont toutes les pathologies peuvent s'appréhender par des altérations de l'enveloppe psychique du moi. Pour certains auteurs, comme Kernberg il semble possible de distinguer un narcissisme normal et un narcissisme pathologique, déterminé par le négatif et différent du masochisme. Ce dernier est « un état douloureux convoitant la douleur et son entretien comme forme de satisfaction existentielle, de sensibilité possible. À l'inverse, le narcissisme négatif conduit vers la « destructivité, l'inexistence, l'anesthésie, le rien, la nullité , au plan de l'affect et de la représentation » ((Kernberg, 1976). [...]
[...] Chez l'anorexique, narcissisme et relations d'objets fantasmatiques sont inconciliables, compte tenu « de la quête objectale que la régression pulsionnelle tend à réduire à l'incorporation destructrice de l'objet, et de l'idéal du moi de contrôle et de toute puissance » (Brusset, 1993). Cette position inconciliable est déplacée sur le vécu corporel, permettant un contrôle relatif du rapport à soi comme du rapport à l'autre. A propos des personnes obèses, les auteurs relève un mauvais fonctionnement des relations intersubjectives dès l'origine, ce qui aurait permis de déterminer dans son mauvais développement de l'entité et de l'image inconsciente du corps qui en résulte. D'une façon générale, une fragilité de l'enveloppe est ressentie par une image du corps qui est défaillante chez cette population. [...]
[...] Rappelons que l'« image inconsciente du corps » est bien différente du concept de « schéma corporel », conception biologique et anatomique du corps, sans lien avec la vie psychique du sujet et qui renvoit à un modèle cognitive de la compréhension de la représentation du corps. Selon Sanahuja et Cuynet (2012) « L'image inconsciente du corps s'étaye tout de même sur les fonctions biologiques. Au moment du développement de ces fonctions biologiques, l'attention du bébé est attirée sur des zones partielles de son corps, particulièrement celles permettant d'échanger avec l'entourage (bouche, regard . ainsi le degré d'investissement de ces zones façonnera son image du corps. [...]
[...] La notion de narcissisme La notion de narcissisme en psychanalyse est apparue pour la première fois avec l'œuvre de Freud en 1910 : en effet, dans son étude de cas du « président Schreber » Freud fait émerger pour la première fois cette notion de « Narcissisme », qu'il présente alors sous une forme de stade évolutif. Selon lui, la libido passe du stade de l'autoérotisme à l'amour objectal. C'est stade que l'on nomme alors narcissisme. Plus précisément, ce stade induit un rassemblement en une seule unité des pulsions sexuelles : l'individu n'agit plus sur un mode autoérotique, son objet d'amour n'est plus son propre corps. [...]
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