Les frustrations sont des désillusions accompagnées de la sensation d'avoir été privé de quelque chose d'essentiel et à laquelle nous ne pouvons rien. C'est précisément cette sensation qui empêche le névrosé de réagir, alors que le sujet psychiquement sain est capable non seulement de réagir mais encore d'opposer aux contretemps inéluctables de la vie un désir de revanche, de lutte. Le névrosé déprimé s'imagine être victime de la société et des circonstances ; il transforme souvent tout en frustration ; il est convaincu que tout ce qu'il entreprendra sera semé d'obstacles insurmontables, d'où son apathie (...)
[...] C'était pourtant une bonne journaliste, passionnée par son métier, mais elle fut renvoyée. Sur le moment elle se sentit soulagée, comme libérée, mais elle s'aperçut bientôt, que c'était une fausse impression et qu'elle ne souhaitait qu'une chose: travailler à nouveau à la rédaction d'un journal. Ce qu'elle fit, mais une fois de plus, la crainte de se tromper la reprit; elle en arrivait même à oublier des noms et des dates, et à commettre de multiples lapsus. Pourquoi ce phénomène? [...]
[...] La vie est brève; nous ne devons pas gaspiller notre temps uniquement parce que nous ne sommes pas capables de l'utiliser. Une personne mûre et équilibrée est aussi une personne qui ne gaspille pas inutilement ses énergies, qui ne se complaît pas dans de stériles évocations du passé mais qui sait, au contraire, apprécier les choses à leur juste valeur, préserver son indépendance et se sent intimement libre. C'est dans cette attitude que réside le secret du bonheur. [...]
[...] II) Comment naissent les frustrations? Elles résultent de l'incapacité d'affronter la réalité et de distinguer les problèmes réels, importants, de ceux qui sont fictifs. Il y a des personnes qui se sentent frustrées en amour ou dans leur travail; d'autres, en revanche, se sentent totalement frustrées par l'ensemble de leur vie et la moindre déception les rend encore plus abattues et indifférentes vis-à-vis des autres. Les personnes psychiquement saines éprouvent aussi des déceptions, mais elles les surmontent et les acceptent comme des expériences. [...]
[...] Le mystère fut élucidé par un psychologue que sa mère alla consulter. Terence était incapable de surmonter l'état d'anxiété et de crainte que son père, involontairement, lui avait inspiré des années auparavant. Lorsque Terence, faisant ses premiers pas, venait à tomber et se faisait mal, son père le grondait et lui ordonnait de se relever. Lorsqu'il ne voulait pas manger ou faisait une bêtise, inmanquablement son père le punissait. Bien que les parents n'aient jamais eu l'intention de mortifier l'enfant, celui-ci, plus tard, se mit à craindre une réprimande dès qu'il voyait son père. [...]
[...] Les frustrations d'un névrosé ne peuvent être guéries qu'en trouvant l'origine de la névrose. Celle-ci remonte presque toujours très loin, jusqu'à l'enfance, lorsque parents et maîtres jugeaient et punissaient selon de stricts critères de justice, sans tenir compte d'autres choses. III) Etude du cas d'un adolescent Prenons un exemple: un adolescent de seize ans, Terence N. habitant Newcastel dans le nord de l'Angleterre, préoccupait ses parents. En effet, alors qu'il était toujours l'un des premiers de sa classe, chez lui, en revanche, il se comportait de façon stupide au point de répondre de travers aux questions qu'on lui posait ou de se tromper constamment quoi qu'on lui demandât de faire. [...]
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