On peut définir la mémoire comme étant un système capable d'acquérir, de conserver et de restituer des informations. C'est une composante essentielle de l'intelligence. Notre mémoire renferme nos souvenirs, nos perceptions, nos actions et leurs buts mais aussi nos sentiments, notre imagination et le cheminement même de notre pensée.
I/ Qu'est ce que la mémoire ?
II/ Comment fonctionne la mémoire ?
[...] Or ce n'est pas le cas en mémoire sémantique. L'expérience de Baddeley et Godden, en 1975, le montre. En effet, la performance à une tâche de mémoire est plus élevée lorsque la situation d'encodage et la situation de récupération sont les mêmes. Par exemple, un sujet ayant appris une liste de mots sous l'eau la restituera mieux lorsqu'il se trouvera sous l'eau que sur terre. La mémoire épisodique fait l'objet de plus de troubles que la mémoire sémantique. En effet dans le syndrome amnésique, la mémoire épisodique est touchée alors que la mémoire sémantique l'est peu. [...]
[...] Ils voulaient voir le rôle de l'hippocampe dans la mémorisation. Pour cela ils avaient présenté aux singes, avant leur opération, une centaine d'objets. Il en apparaît que les singes lésés se souvenaient des objets qui leur avaient été présentés le plus longtemps avant l'opération (c'est-à-dire 16 semaines avant) plutôt que ceux présentés juste avant la lésion. Alors que les singes non lésés utilisent les objets qu'ils ont vus en dernier. Cela nous montre donc que la mémoire à très long terme n'est pas affectée par une lésion de l'hippocampe. [...]
[...] Cela montre donc qu'il y a une nette dissociation entre la mémoire procédurale (ici intacte) et la mémoire déclarative (ici très touchée). D'autres expériences ont également montré cela, comme celle de Cohen en 1984. La mémoire procédurale est donc beaucoup moins touchée lors d'un syndrome amnésique que la mémoire déclarative. Il n'existe donc pas de système de mémoire unique. Les mémorisations sont différentes selon les conditions d'encodage et de mémorisation, le type de matériel, ou encore le type d'habiletés acquises. [...]
[...] Les neurones de lieux seraient très nombreux dans l'hippocampe. Ils ont également voulu chercher si la taille de l'hippocampe pouvait changer d'un individu à un autre (c'est-à- dire d'un conducteur normal à un chauffeur de taxi, et d'un chauffeur de taxi à un autre plus expérimenté). Il en résulte que les chauffeurs de taxi ont une partie antérieure de l'hippocampe plus petite et une partie postérieure plus grande qu'un conducteur normal. Ils ont aussi montré que plus le chauffeur a de l'expérience et plus son hippocampe est gros. [...]
[...] Le recouvrement ultérieur de l'item sera alors meilleur. L'expérience de Craik et Tulving en 1975, a montré que la nature du traitement détermine à la fois le temps de réaction moyen et la proportion des reconnaissances correctes. L'encodage sémantique produirait une mémorisation quatre fois plus importante que l'encodage visuel. Cette expérience montre également que le temps de réaction avec un traitement superficiel serait supérieur au temps de réaction avec un traitement en profondeur. Des études de Tulving en 1972 ont montré que les informations stockées dans la mémoire épisodique seraient plus fragiles que celles stockées dans la mémoire sémantique. [...]
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