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La psychanalyse est une discipline fondée par Freud à la fin du XIXe siècle. Elle a depuis été étayée et repensée par de nombreuses autres figures majeures, notamment Jung, Lacan et Dolto. La psychanalyse est avant tout une recherche qui correspond à un questionnement fondamental : « Qui parle en moi ? ». Comme nous allons le voir, c'est en effet à cette interrogation que s'évertuent à répondre les quatre psychanalystes que nous avons cités. Surtout, nous allons chercher à savoir en quoi leurs pensées se ressemblent ou se différencient.
[...] Les recherches de Freud, Lacan et Dolto constituent donc un bloc de théories communes, chacun utilisant la pensée qui le précède pour la dépasser et affiner ainsi les méthodes de la psychanalyse. Le présupposé de cette suite logique établi par Freud est que le psychisme est habité par une énergie strictement pulsionnelle, Lacan dit même que l'homme est conditionné par ses désirs. Dès les années 1910, un des premiers disciples et ami de Freud, le Suisse Carl Jung, va pourtant remettre en cause cette conception. [...]
[...] Lacan en déduit que l'inconscient lui-même est structuré comme un langage, il opère ainsi une relecture de la pensée freudienne d'un point de vue structuraliste à l'aide d'outils linguistiques. Il observe d'abord que la construction des rêves obéit à des règles rhétoriques communément utilisées dans le discours : le déplacement correspond à une métonymie (une représentation est remplacée par une autre sans que cela soit explicite) et la condensation est semblable à une métaphore (plusieurs images sont associées entre elles par un rapport de similarité). [...]
[...] Selon Freud, la personnalité est constituée de quatre pôles. Le Ça, qui renvoie à l'inconscient, est le pôle pulsionnel et obéit au principe de plaisir, avec des pulsions de vie (fondamentalement liées à la sexualité et à l'autoconservation) et des pulsions de mort (destructrices et dirigées le plus souvent vers l'extérieur). Le Moi est le pôle exécutif et obéit au principe de réalité, il essaie d'adapter à l'environnement extérieur la totalité des pôles de la personnalité, et en particulier le Ça à l'aide de différents mécanismes de défense. [...]
[...] Le Moi est l'image à laquelle s'identifie le Je, il est social et posé dans l'ordre de la logique. Grâce au langage, l'enfant peut affirmer son individualité, matérialiser ses désirs dans le discours et aborder les éléments de l'extérieur en fonction de la valeur qu'il leur donne et de ce qu'ils lui apportent (approche symbolique). Mais en même temps qu'il acquiert le langage, il s'éloigne de son vécu ressenti, largement inconscient (approche réelle). Afin d'appréhender cet inconscient innommable et de s'approprier son image, l'enfant utilise aussi le discours pour s'identifier à l'image de l'Autre. [...]
[...] Fortement influencée par la pensée freudienne et lacanienne, toute l'œuvre de Dolto est consacrée à la cause des enfants. Pour que celui-ci soit bien situé entre son ressenti intérieur (schéma corporel) et son unité extérieure (image corporelle), il doit passer jusqu'à l'adolescence par des castrations symboligènes humanisantes données par la mère, c'est-à-dire des refoulements successifs qui lui permettent de se développer et devenir autonome. Mais tout refoulement risque d'engendrer une névrose, il est donc essentiel de communiquer sans cesse et parler vrai avec l'enfant pour qu'il apprenne à gérer correctement son image inconsciente. [...]
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