Exposé sur l'hystérie. Historique détaillé de la maladie, présentation des symptômes et des traitements psychanalytique de l'hystérie. Analyse de son évolution au cours du temps face à la stagnation de ses traitements qui se glacent à l'époque de Janet, Freud et Lacan avec la psychanalyse.
[...] L'hystérie serait donc due non pas à des facteurs psychologiques mais à des causes se rattachant à l'ordre de la culture : oisiveté, manque d'exercice physique, hygiène morale et alimentaire déplorable. Pour Whytt, l'hystérie vient d'une constitution faible ou contre nature des nerfs. Mesmer : entre le retour aux sources et l'anticipation Mesmer est un magnétiseur. Pour lui, le somnambulisme est normal et est un moyen pour le corps de se débarrasser de la maladie. Il utilise donc cette technique : il provoque les crises pour guérir les malades. [...]
[...] Les malades sont en général fort indifférents. Idées fixes : phénomènes psychologiques se développant dans l'esprit d'une manière automatique, en dehors de la volonté et de la perception personnelle des malades, mais qui, au lieu d'être comme les suggestions provoquées expérimentalement, se forment naturellement sous l'influence de causes accidentelles. Ces idées fixent produisent sur telles ou telles parties du corps certains phénomènes comme : des troubles de la sensibilité (dysesthésie et hyperesthésies : altérations ou exagérations de la sensibilité normale), tiques (toux hystériques, tiques du langage, tremblements), chorées hystériques (mouvements variés et réguliers. [...]
[...] Il y a donc une double séparation : - une séparation analysant-analyste : séparation événementielle, celle de la dernière séance de cure. - une séparation inconsciente, datable : auto séparation (coupure d'une partie de soi-même). Pendant la séparation temporelle de la cure se déroulent 3 phases : - une phase initiale : l'hystérie de transfert se met progressivement en place. - une phase médiane : un état de crise aigu chez l'analysant, c'est la confrontation avec l'épreuve de l'angoisse. - une phase finale : le deuil et le processus d'auto séparation issus de l'épreuve. [...]
[...] L'hystérie n'est pas une maladie normale comme les autres. Cette maladie ne se situe plus dans l'utérus mais dans le cerveau. L'hystérie résulte d'une prédominance des acides sur les alcalins. Elle va se désexualiser. On commence à dénombrer des cas d'hystérie masculine. Le siège de l'hystérie serait dans l'hypocondre. L'hypocondrie serait en fait l'hystérie chez les hommes. Pour Sydenham, l'hystérie est une maladie caméléon car elle peut simuler l'ensemble des maladies chroniques. [...]
[...] Le psychanalyste créé des conditions pour que l'analysant affronte enfin sa peur. Il y a 3 conditions masques menaçants de l'autre qui suscitent l'angoisse chez l'analysant et que l'analyste va revêtir : - l'Autre châtré : version maternelle, angoisse de castration - l'Autre de la Loi : version paternelle, interdire et punir sévèrement le désir incestueux - l'Autre du désir pervers : figure éminemment paternelle, celle d'un père jouisseur et jouissant de toutes les femmes. Le fantasme névrotique est seulement le fantasme pervers d'un névrosé qui tient à son angoisse et rêve d'être un enfant angoissé face à une mère monstrueusement belle (Autre châtré), un père terriblement protecteur (Autre de la Loi) et un autre père, perversement aimant (Autre du désir pervers). [...]
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