Les études classiques d’analyse génétique

Résumé du document

On présente ici le secteur de recherche appelé « génétique comportementale » ou « analyse génétique appliquée aux comportements ». De fait, l'expression est ambiguë puisqu'il s'agit aussi bien de génétique que d'environnement dans les travaux qui s'y rapportent. Ce secteur n'épuise pas la question mais on ne peut pas tout évoquer dans ce programme.
1- La « génétique comportementale » ou « analyse génétique appliquée aux comportements » - a.g.c.)
2 – Les méthodes d'études « classiques » de ressemblance phénotypique (études familiales, de jumeaux et d'adoption)

Extraits

[...] Les études d'adoption sont aussi celles qui permettent d'atteindre la fonction 3. Naturellement, les possibilités de conclusions dans l'un et l'autre cas - l'animal et l'humain - ne sont pas exactement les mêmes Les méthodes d'études classiques de ressemblance phénotypique (études familiales, de jumeaux et d'adoption[1]) Attention, remarque importante : N'oubliez pas que ces méthodes font des inférences sur le niveau génétique mais ne se situent pas elles-mêmes à ce niveau - Les études familiales A Introduction L'expression études familiales peut recouvrir des réalités variées, tant en ce qui concerne les types d'individus observés que les plans de recherche exploités. [...]

[...] En réalité plusieurs aspects complexes, qui peuvent avoir des conséquences opposées, sont à prendre en compte : - Tout d'abord, le patrimoine génétique de deux MZ peut, dans certains cas, différer en raison de mutations chromosomiques ou de différences dans l'ADN mitochondrial. Ainsi, les MZ ne seraient pas toujours exactement deux copies génétiques. Dans ces conditions, la méthode perd de sa puissance. - D'autre part, l'environnement pré-natal ne joue probablement pas exactement de la même façon selon que les MZ sont mono- ou dichorioniques[4]. Ces effets différenciateurs sont-ils mineurs ou non ? Les données manquent pour répondre précisément. - Quant à l'environnement post-natal, il peut aussi jouer de façon très variée tant chez les MZ que chez les DZ. [...]

[...] Cette ressemblance peut être opérationnalisée à l'aide d'indices statistiques tels que la corrélation intra-paire ou la régression ) Estimer les composantes des différences de moyennes (ou de fréquences) concernant les mesures du trait faites sur des groupes d'individus, Une illustration de l'apport distinct indépendant des fonctions 2 et 3 apparaît plus loin dans la partie : L'exemple d'une toxicomanie : l'alcoolisme - Des méthodes adaptées distinctement à l'animal et à l'humain Les méthodes de l'a.g.c. pour remplir les trois fonctions décrites diffèrent évidemment selon qu'il s'agit de sujets humains ou animaux. [...]

[...] L'idée sous-jacente - même si elle est rarement développée par les chercheurs généticiens - est de contrôler l'absence d'influence du modèle des parents biologiques (qui pourrait interférer avec l'éventuelle influence génétique et avec l'influence des parents adoptifs). Mais le contrôle des contacts concrets suffit-il ? La connaissance par les enfants de ce qu'étaient leurs parents biologiques peut être indirecte et discrète (par l'intermédiaire des parents adoptifs, à la suite d'une recherche personnelle sur les origines . Lever le doute suppose des entretiens approfondis qui alourdiraient les recherches et ne sont donc généralement pas faits. Mais on prend alors de grands risques. [...]

[...] Si elle montre en effet des parents biologiques, ce sera uniquement un encouragement à développer des études de marqueurs génétiques mais en aucun cas une preuve formelle d'une influence génétique. Dans cette perspective limitée, on peut cependant espérer que la méthode d'adoption donne des indications fines sur cet effet des parents biologiques, afin de mieux guider les autres recherches. Encore cela dépend-il du schéma expérimental employé et du strict respect de diverses contraintes méthodologiques . Bibliographie Génétique et alcoolisme de Evelyne Dumont-Damien , Michel Duyme (1993). [...]