Les émotions chez le sportif

Résumé du document

Les objectifs sont de :
- rechercher l'utilité de la connaissance des émotions pour l'entraîneur et sa compréhension de l'athlète
- favoriser la formulation d'hypothèses lors de l'analyse des comportements des athlètes dans leur sport
- admettre que le regard de l'entraîneur face aux comportements des athlètes pourrait passer d'une adaptation réactionnelle et émotionnelle demandant à l'athlète une maîtrise de ses réactions pulsionnelles à une analyse lui permettant de prendre du recul et replacer l'émotion dans son histoire.

Pourquoi les émotions ?
Nous sommes sans cesse soumis à des situations où se manifestent des réactions affectives. Dans un contexte où les données scientifiques précisent des informations neurologiques sur les phénomènes émotionnels et leurs impacts sur les réponses adaptatives de l'organisme, il semble incontournable de ne plus considérer les émotions comme une entité irrationnelle et inexpliquée mais comme un élément prenant part aux décisions à prendre et facilitant les adaptations au monde extérieur.

Extraits

[...] Les chercheurs avancent que ces interactions sont moins décelables mais tout aussi importantes que les signaux corporels à la compréhension réciproque. Ce partage simultané d'états psychocorporels (être dans le même feeling) se produit très spontanément et fréquemment (fou rire, pleures, sourires ) et permet aux interlocuteurs d'éprouver un état similaire. Cette identification corporelle massive peut se trouver dans des situations d'enseignement au service ou non d'une atmosphère favorable au travail. Emerge alors la problématique du bien fondé des classes non mixtes et hiérarchisées. [...]

[...] Voir ouvrage de Damasio, l'émotion est-elle une aide à la décision rationnelle ? Cet auteur avance l'idée que si depuis Descartes l'émotion et la raison sont mises en opposition, il y a là une erreur d'approche. En effet, les mécanismes neurologiques mis en jeu lors d'une émotion sont liés à ceux de la décision. Le système limbique, cerveau de la mémoire et de l'affectivité est en connexion avec les centres de l'adaptation au présent (situé dans l'hypothalamus, dans formation réticulée et tronc cérébral avec l'amygdale). [...]

[...] Ainsi si nous admettons que le sujet apprenant mémorise des images lors de son apprentissage. Il va sans dire que si ces images renvoient à du négatif cet apprenant ne sera pas dans des conditions idéales. Par ailleurs Philippe Meirieu abordait le problème de la projection de la réussite de l'élève par le maître. Nous pourrions aller jusqu'à penser que l'état émotionnel de l'élève face à cette projection le maintiendrait dans un état de non-réussite par un état d'âme négatif ou au contraire dans un état positif selon la nature de cette projection. [...]

[...] Ils ont en plus une plus grande difficulté à comprendre et à déchiffrer les affects de l'autre. Ce qui conduit à une impression de mauvaise compagnie pour les camarades. Il ne se crée pas cette empathie qui permet d'avoir l'impression que l'on s'amusera bien. Ces rejets les mettent dans des situations où ils n'ont pas de solution et vont pérenniser des conduites mal adroites et indélicates. Ce qui en fera à terme des parias (rejetés). Conclusion générale du cours Nous pouvons admettre maintenant que les émotions sont l'expression de l'adaptation au monde extérieur. [...]

[...] IV- Les relations interindividuelles Les messages infra verbaux Lors d'un message verbal les 2 interlocuteurs se posent spontanément des questions : l'émetteur de l'information se demande : Est-ce qu'il m'entend Est-ce qu'il m'écoute Qu'est ce qu'il en pense ? L'auditeur se pose aussi 3 questions : Qu'est-ce qu'il veut dire ? Qu'est ce qu'il fait en disant cela Qu'est ce qu'il en pense ? Les 2 premières questions de l'émetteur et de l'auditeur trouvent leur réponse dans les attitudes, les signaux non verbaux (gestuelle, mimique : hochement de tête, acquiescement Les 2 dernières sont liées à des états moins décelables et portent sur l'état affectif de la personne. [...]